On parlait la semaine dernière des déboires des Wozniak, Dubois et Tétreault, mais tout n'est pas sombre au tennis féminin québécois. L'élite du tennis junior international est en Floride présentement pour disputer à compter de demain l'Orange Bowl, championnat du monde officieux des espoirs du tennis. La représentation québécoise est très riche, particulièrement chez les filles.

Roger Federer, Vera Zvonareva, Andy Roddick et Elena Dementieva ont remporté ce tournoi au cours des années et c'est l'Ontarienne Gabriela Dabrowski qui a enlevé le titre en 2009.

Chez les 18 ans et moins, Eugénie Bouchard et Élizabeth Abanda sont directement qualifiées pour le tableau principal. Chez les 16 ans et moins, Kimberley-Ann Surin et Françoise Abanda sont à surveiller, tout comme l'Ontarienne Carol Zhao. Toutes ces filles s'entraînent au Centre national du stade Uniprix, sous la supervision de Sylvain Bruneau et d'une équipe d'entraîneurs qui commencent à susciter la jalousie de plusieurs pays.

«À mon arrivée (en 2006), nous nous sommes d'abord concentrés à mettre en place les structures sans lesquelles aucun développement n'est possible. Le Centre national d'entraînement en est le résultat et on peut déjà parler de réussite. Nous pouvons maintenant passer à une autre étape», a expliqué Louis Borfiga, vice-président responsable du perfectionnement de l'élite, la semaine dernière.

Annoncée jeudi dernier, la mise sur pied d'une équipe nationale - qui regroupe les meilleurs joueurs professionnels et juniors - devrait permettre de mieux encadrer la progression de l'élite canadienne. Ce sera tout particulièrement important lors du délicat passage chez les professionnels, mais aussi plus tard.

«Les joueurs de tennis atteignent maintenant leur meilleure forme plus tard qu'auparavant, souvent bien après 25 ans, a noté Borfiga. Nous ne pouvons plus laisser les athlètes à eux-mêmes dès qu'ils arrivent à 18 ou 20 ans.»

Trois filles à surveiller

De la liste bien fournie des espoirs québécois, trois noms, ceux de trois filles, retiennent davantage l'attention. Sylvain Bruneau nous en parle.

«Eugénie Bouchard (44e junior au monde) a eu une bonne progression cette saison, même si elle n'a encore que 16 ans. Elle a obtenu plusieurs bons résultats et devrait poursuivre sa progression car elle est très sérieuse dans son approche du tennis.

«Kimberley-Ann Surin (la fille de Bruny) n'a probablement pas le même niveau de tennis que les meilleures joueuses de 16 ans, mais son potentiel est incroyable. Elle a acquis de ses parents des qualités athlétiques et une connaissance des exigences du sport. Elle est quand même championne canadienne chez les 16 ans et a déjà gagné des matchs dans des tournois pros. C'est impossible de dire jusqu'où elle pourrait aller.

«Françoise Abanda n'a encore que 13 ans (c'est la plus jeune joueuse à l'Orange Bowl), mais son niveau est déjà impressionnant. Elle travaille avec l'entraîneur Ralph Platz et est déjà en avance sur des filles bien plus âgées qu'elle. Elle aussi a un formidable potentiel.»

Les qualifications de l'Orange Bowl débutent demain, mais les premiers matchs du tableau principal seront joués dimanche (16 ans) et lundi (18 ans).