(New York) Frances Tiafoe est devenu le premier Américain depuis 2006 à atteindre les demi-finales du simple masculin des Internationaux de tennis des États-Unis, mercredi, grâce à une victoire en trois manches de 7-6 (3), 7-6 (0) et 6-4 contre le Russe Andrey Rublev.

Appuyé par une foule bruyante et partisane au stade Arthur-Ashe, le tennisman de 24 ans de l’État du Maryland a livré une performance aussi solide, sinon plus, que celle qu’il avait offerte pour éliminer Rafael Nadal, détenteur de 22 titres du Grand Chelem en simple, dans un match de quatrième tour.

« C’est fou. J’ai inscrit la plus grande victoire de ma vie il y a 24 heures. […] C’est une croissance gigantesque. C’est difficile de tourner la page », a lancé Tiafoe, 22e tête de série de la compétition.

Puis, regardant vers la prochaine étape et voulant s’assurer que tout le monde saurait que cet important jalon dans sa carrière ne suffirait pas pour le satisfaire, Tiafoe a ajouté ceci : « Savourons celle-là. Il nous en reste deux autres, les gars. Il nous en reste deux autres. »

Andy Roddick, il y a 16 ans, avait été le dernier Américain à se rendre aussi loin au tableau du simple masculin à Flushing Meadows. Il avait alors perdu en grande finale contre Roger Federer.

Roddick est également le dernier Américain à avoir gagné un tournoi du Grand Chelem en simple, un tour de force qu’il a réalisé en 2003, aux Internationaux des États-Unis.

Pour sa première présence en demi-finale à un tournoi du Grand Chelem, Tiafoe affrontera le vainqueur du duel présenté plus tard mercredi entre l’Espagnol Carlos Alcaraz, troisième tête de série, et l’Italien Jannik Sinner, classé 11e.

Tiafoe a joué du tennis combatif et offensif et a utilisé à bon escient 18 as et du jeu de qualité au filet pour éliminer la neuvième tête de série. Tiafoe a gagné 31 points sur une possibilité de 41 au filet. Rublev ne s’y est aventuré que 11 fois.

Pour Rublev, il s’agissait d’une sixième défaite en autant de tentatives lors de quarts de finale en tournois du Grand Chelem.

Duel Sabalenka-Swiatek

Plus tôt en journée, chez les dames, Aryna Sabalenka a mérité son billet pour les demi-finales du simple féminin après avoir vaincu Karolina Pliskova 6-1, 7-6 (4).

Sabalenka est la seule joueuse toujours en action en simple, autant chez les hommes que chez les dames, à avoir atteint les demi-finales du tournoi l’an dernier. Elle avait baissé pavillon devant la Québécoise Leylah Annie Fernandez, finaliste malheureuse en 2021.

La Bélarusse, tête de série no 6, affrontera la favorite Iga Swiatek, qui a vaincu l’Américaine Jessica Pegula, classée huitième, 6-3, 7-6 (4) en début de soirée.

« Je suis prête », a déclaré Sabalenka après son triomphe. « Je suis prête pour une autre bataille. »

Sabalenka n’a encore jamais disputé de finale d’un tournoi du Grand Chelem.

Elle a rapidement affiché ses couleurs, se taillant une avance de 4-0 face à la finaliste à Flushing Meadows en 2016, et n’a mis que 28 minutes à remporter la première manche.

De son côté, Swiatek en sera à une première présence en demi-finale à Flushing Meadows. Elle a atteint cette étape aux termes d’un duel marqué par 13 bris de service au total, dont 10 lors de la seule deuxième manche.

« Je ne m’attendais pas à ça au début du tournoi », a admis Swiatek, qui n’avait jamais franchi le quatrième tour à New York. « J’essaie de garder mes attentes basses. »

Swiatek, une Polonaise de 21 ans qui compte deux titres aux Internationaux de France, a été incapable de mettre fin au match à son service alors qu’elle menait 5-4 et 6-5.

Toutefois, elle a été la meilleure des deux joueuses lors du bris d’égalité et lorsque Pegula a raté un revers. Swiatek a couru vers la loge de ses invités, a lancé sa raquette blanche au loin et lancé un grand cri.

C’était sa huitième victoire de suite contre une joueuse du top-10, des matchs qu’elle a tous gagnés en deux sets.

« Je suis très fière de moi. Mon but, en gros, est d’être constante. Je me souviens lorsque j’étais une négligée et que chaque match comme celui-là était surréaliste. Maintenant, j’ai l’impression que c’est assez routinier. »