Andy Murray pressé d'en finir, Garbine Muguruza éliminée dès le deuxième tour et Grigor Dimitrov victorieux devant Gilles Simon ont marqué jeudi le tournoi de Wimbledon, qui n'a été que très peu importuné par la pluie après deux journées compliquées.

Murray pressé

Le numéro 2 mondial, vainqueur du tournoi en 2013, n'a pas traîné pour se qualifier pour le troisième tour. Il a disposé en trois petits sets (6-3, 6-2, 6-1) et 1h40 du 76e mondial taïwainais Lu Yen-Hsun, qui avait pour lui comme fait de gloire d'avoir atteint les quarts de finale en 2010 (battu par l'Américain Andy Roddick).

«Beaucoup de jeux ont été serrés dans le premier set mais j'ai réussi à m'en sortir. Après, j'ai mieux frappé la balle et je me suis rendu le match plus facile», a souligné le Britannique qui a cumulé 31 coups gagnants et réussi 6 aces.

Le premier tour contre son compatriote Liam Broady avait déjà été tranquille pour Murray (6-2, 6-3, 6-4). «C'est bien d'avoir des matchs plus faciles lors des deux premiers tours. Cela permet de s'économiser pour la suite», a-t-il souligné.

L'Écossais sait de quoi il parle. À Roland-Garros il avait débuté par deux duels en cinq sets, mettant beaucoup d'énergie dans ces matches qui ont sans doute compté lors de la finale perdue face à Novak Djokovic. Il ne retrouvera pas le Serbe avant une éventuelle finale à Londres.

La déroute

Toute fraîche lauréate d'un tournoi majeur, à Roland Garros où elle a détrôné Serena Williams, Garbine Muguruza s'annonçait cette année comme la rivale numéro 1 de l'Américaine, qui l'avait battue en finale à Londres l'an passé. Mais la cadette des soeurs Williams doit se frotter les mains car la jeune Ibère de 22 ans est tombée de haut jeudi, en s'inclinant contre toute attente face à la Slovaque Jana Cepelova. 

Issue des qualifications et seulement 124e mondiale, la native de Kosice, 23 ans, n'est jamais allée très loin dans les tournois majeurs (troisième tour comme meilleur résultat). Mais elle avait déjà réalisé un miracle contre... Serena, en 2014 à Charleston (6-4, 6-4). 

Capable du meilleur comme du pire sur gazon, comme en témoignait sa sortie de piste dès le premier tour à Majorque, Muguruza n'est jamais entrée dans le match et n'a même pas résisté une heure (59 minutes). Elle a manqué cruellement d'audace (9 coups gagnants) et d'opportunisme (1 balle de bris convertie sur 4). 

Il faudra encore patienter pour savoir si l'Hispano-Vénézuélienne peut devenir la future reine du tennis mondial.

Match référence?

Grigor Dimitrov n'est que l'ombre de lui-même depuis le début de la saison mais le Bulgare, demi-finaliste en 2014 et lauréat du Queen's la même année, a peut-être signé un match référence contre Gilles Simon. Il s'est d'ailleurs montré «très bon dans les points importants» selon les termes du Français, qui aurait voulu que le match soit suspendu pendant le court épisode de pluie. Quart-de-finaliste l'an passé, Simon sort cette fois-ci dès le deuxième tour et en quatre sets (6-3, 7-6 (7/1), 4-6, 6-4). 

«J'ai joué de manière très solide pendant deux sets», a apprécié Dimitrov, qui se mesurera au prochain tour à l'Américain Steve Johnson, l'un des hommes en forme du moment (vainqueur du tournoi de Nottingham).

Les phrases

- «Je pense qu'on fera un petit jeu de société et comme ça on commencera déjà à être dans la compétition (sourire). Sinon, il n'y a pas de souci, je ferai la vaisselle.» - Le Français Pierre-Hugues Herbert, qui affrontera au troisième tour son partenaire de double Nicolas Mahut avec qui il partage le même logement à Londres.

- «Je crois que tout était injuste. Et heureusement que la pluie s'est arrêtée, parce que sinon nous n'aurions pas achevé le match.» - L'Espagnol Fernando Verdasco, qui a joué sous le crachin et s'est incliné face à l'Australien Bernard Tomic.

Photo Ben Curtis, AP

La numéro 2 mondiale Garbine Muguruza a été éliminée dès le deuxième tour.