Israël, les États-Unis et le Hamas auraient conclu un accord provisoire visant à libérer des dizaines d’otages, en échange d’une pause de cinq jours des combats dans la bande de Gaza, selon le Washington Post. Une information démentie par la Maison-Blanche, qui a précisé que les négociations étaient toujours en cours.

Selon les termes d’un accord détaillé de six pages, toutes les parties du conflit devraient interrompre les combats pendant au moins cinq jours, permettant la libération d’une cinquantaine d’otages dans les prochains jours, a rapporté en fin de soirée samedi le quotidien américain, citant des sources au fait du dossier.

Peu de temps après, la Maison-Blanche a précisé qu’une entente n’avait pas encore été conclue et que les discussions se poursuivaient.

« Nous ne sommes pas encore parvenus à un accord, mais nous continuons à travailler fort pour y parvenir », a indiqué la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, Adrienne Watson, sur X.

En mettant sur pause les hostilités, l’accord cité par le Washington Post permettrait l’entrée significative d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où une famine généralisée et une pénurie d’eau potable guettent la population.

Les grandes lignes de l’accord ont été élaborées au cours de semaines de négociations au Qatar, entre Israël, les États-Unis et le Hamas, indirectement représenté par des médiateurs qataris.

Il s’agirait de la première trêve dans le conflit depuis qu’Israël pilonne sans relâche l’enclave assiégée en riposte à l’attaque meurtrière du 7 octobre mené par le Hamas.

Le nombre croissant de victimes civiles palestiniennes – 12 000 morts, selon le dernier bilan du Hamas – n’ont cessé d’accroître la pression sur le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui s’est montré inflexible depuis le début du conflit.

Plus d’une centaine de pays, excluant les États-Unis, ont appelé à un cessez-le-feu total et immédiat dans les dernières semaines. Le président français Emmanuel Macron avait récemment durci le ton face à l’État israélien, qu’il a accusé « de tuer des civils à Gaza ».

Vendredi, le chef du Conseil national de sécurité israélien, Tzachi Haegbi, avait déclaré aux journalistes qu’un cessez-le-feu ne pourrait survenir qu’après « une libération massive des otages » détenus par le Hamas.

Accentuant la pression sur le gouvernement israélien, des milliers de personnes ont mis fin samedi à une marche de cinq jours entre Tel-Aviv et Jérusalem, réclamant la libération des otages.