(Moscou) Le président russe Vladimir Poutine, qui boude le sommet des dirigeants du G20 en fin de semaine, n’interviendra pas non plus par visioconférence, a déclaré jeudi le Kremlin.  

« Non, ce n’est pas prévu », a répondu son porte-parole Dmitri Peskov, interrogé par les journalistes sur un éventuel discours retransmis à distance. « Tout le travail sera fait par le ministre des Affaires étrangères » Sergueï Lavrov, a-t-il ajouté.  

Pour la deuxième année consécutive, Vladimir Poutine n’a pas répondu positivement à l’invitation de représenter la Russie pendant le rendez-vous, qui cette année se déroule samedi et dimanche en Inde, pays avec lequel la Russie entretient des relations plutôt cordiales.  

L’année dernière, il avait eu lieu à Bali, en Indonésie.

Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, qui l’accuse de crimes de guerre pour la déportation d’enfants ukrainiens, le chef de l’État russe avait aussi laissé son ministre le représenter au sommet des BRICS en Afrique du Sud le mois dernier.

Le Kremlin a qualifié les accusations de La Haye de « nulles et non avenues » et l’Inde n’est de toute façon pas signataire de la CPI.

Au grand dam de Washington, New Delhi a refusé d’isoler la Russie après l’invasion de l’Ukraine, du fait de ses liens historiques étroits avec Moscou. La Russie reste le plus important fournisseur d’armes de l’Inde.  

Le bureau du premier ministre indien Narendra Modi a d’ailleurs précisé que ce dernier avait parlé à Vladimir Poutine au téléphone et « exprimé son incompréhension » face à sa décision.  

Le G20, auquel le président chinois Xi Jinping ne participera pas non plus, est composé de 19 pays et de l’Union européenne, qui constituent à eux seuls environ 85 % du PIB mondial.