(Tbilissi) La Géorgie doit adopter « des réformes profondes » et « adhérer aux valeurs européennes » si elle veut obtenir le statut de candidat à l’Union européenne, a prévenu jeudi à Tbilissi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

« Les portes de l’Union européenne sont ouvertes à la Géorgie, et l’Union européenne s’est engagée à soutenir la Géorgie sur le chemin d’une adhésion à l’Union européenne », a déclaré M. Borrell lors d’une conférence de presse.

« Le statut de candidat doit être obtenu en adoptant des réformes profondes et en adhérant aux valeurs de l’Union européenne », a-t-il toutefois rappelé, ajoutant : « Pour être franc, il y a encore du travail à faire ».

« La Géorgie devrait utiliser le peu de temps qu’il lui reste pour répondre aux principales exigences en matière de réformes », a fait valoir M. Borrell en référence à la prochaine évaluation par le Conseil européen des avancées de la Géorgie prévue en octobre.

L’UE a refusé en juin 2022 à la Géorgie le statut de candidat à l’intégration, qu’elle a en revanche accordé à l’Ukraine et à la Moldavie.

Bruxelles demande notamment à Tbilissi des réformes en matière de justice, de système électoral, de liberté de la presse et de lutte contre les oligarques.

Début mars, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Tbilissi, en accusant le gouvernement de s’éloigner des aspirations pro-occidentales du pays.

La Géorgie, une ex-république soviétique défaite lors d’une courte guerre contre la Russie en 2008, ambitionne officiellement de rejoindre l’Union européenne et l’OTAN, une aspiration soutenue par au moins 80 % de sa population selon des sondages.