(Athènes) Des centaines de pompiers luttaient contre les flammes dimanche notamment dans le nord-est de la Grèce où des incendies meurtriers font rage pour le neuvième jour consécutif.

Le feu le plus important, qui présente un front unifié, continue de dévaster la région septentrionale d’Évros, près de la ville portuaire d’Alexandroúpoli et de la frontière turque, selon les sapeurs-pompiers.  

L’incendie s’est déclenché samedi dernier et 19 migrants présumés, dont deux enfants, ont été retrouvés morts cette semaine dans la région.

Les habitants des zones de Lefkimmi, dans l’Évros, et de Kassitera, dans la région voisine des Rhodopes, ont reçu l’ordre d’évacuer leurs habitations dimanche par un message de la Protection civile.

Le gouverneur régional adjoint d’Évros, Dimitris Petrovic, a évoqué sur la chaîne publique ERT une « situation très difficile » qui a causé des destructions incalculables.

« Nous avons lancé un nouvel appel au renforcement des moyens », a-t-il ajouté. « Car à partir de lundi, les vents changent, la menace augmente et nous ne savons pas comment et si nous serons en mesure d’arrêter l’avancée du front de l’incendie »

« Tout cela nous préoccupe », a-t-il renchéri.

Le feu ravage notamment la forêt protégée de Dadia, un parc national qui est une zone importante d’habitat ou d’hivernage d’oiseaux de proie.  

Dans le nord d’Athènes, un incendie continue de détruire la végétation sur le mont Parnès, l’un des poumons verts de la capitale grecque.  

PHOTO MICHAEL VARAKLAS, ASSOCIATED PRESS

Banlieue d’Acharnes, sur le mont Parnès, au nord-ouest d’Athènes

Sur l’île d’Andros, dans l’archipel des Cyclades, les pompiers sont également à la lutte depuis samedi après un départ de feu sans doute provoqué par la foudre, selon les pompiers.

Lors de sa prière dominicale de l’Angélus en public, le pape François a exprimé « sa solidarité au peuple grec ».

En 2023, les incendies, que le gouvernement impute au changement climatique, ont brûlé plus de 120 000 hectares dans le pays, selon des estimations de l’Observatoire national – soit trois fois la moyenne annuelle depuis 2006, a de son côté relevé l’Observatoire européen des incendies de forêt.