Le Conseil de l’Europe, défenseur de l’État de droit sur le continent, a annoncé jeudi suspendre ses relations avec la Biélorussie en raison de la « participation active du pays » à l’invasion russe en Ukraine.

Le Comité des ministres, l’organe exécutif de l’organisation, « a décidé aujourd’hui de suspendre toute relation avec la Biélorussie », annonce le Conseil de l’Europe dans un communiqué.

Il précise également vouloir « renforcer les liens avec la société civile biélorusse et l’opposition en exil ».

Cette annonce intervient au lendemain de l’expulsion officielle de la Russie du Conseil de l’Europe, dont le pays était membre depuis 1996.

Moscou avait vu sa participation dans les principaux organes du Conseil suspendue depuis le 25 février, lendemain du lancement de l’offensive en Ukraine.

La Biélorussie n’est pas un membre à part entière du Conseil de l’Europe, n’ayant pas signé la Convention européenne des droits de l’homme.  

Il coopère néanmoins avec l’organisation, en tant qu’État signataire de douze conventions initiées par le Conseil de l’Europe, notamment la Convention sur la lutte contre la traite des êtres humains, la Convention culturelle européenne, ou encore la Convention relative à la conservation de la vie sauvage en Europe.

La Biélorussie est également membre de quatre Accords partiels, accords qui n’ont pas le statut de traités internationaux mais proposent une forme de coopération sur des sujets particuliers.

Minsk participe ainsi, par exemple, aux travaux du Groupe d’États contre la corruption et à ceux de la Commission de Venise, groupe consultatif qui apporte aux États des avis juridiques sur des projets de lois ou des lois déjà en vigueur.

Sa participation à ces groupes de travail a également été suspendue, précise le Conseil de l’Europe.