(Southend-on-Sea) Union Jack, carrosse noir vitré et émotion : des centaines de personnes ont rendu hommage lundi au député britannique David Amess, poignardé à mort mi-octobre lors d’une permanence parlementaire, à l’occasion de ses funérailles dans sa circonscription.  

« Personne n’était plus consciencieux que David Amess », a salué son ami et collègue conservateur Mark François lors d’un service funèbre à l’église St Mary de Southend-on-Sea, à l’Est de Londres, louant son engagement pour ses électeurs et son sens de l’humour.  

Malgré « l’horrible tragédie » de sa mort, le Royaume-Uni devrait « garder son calme et continuer », car c’est « ce qu’il aurait voulu que nous fassions », a ajouté le parlementaire.  

David Amess, député conservateur de 69 ans et père de cinq enfants, a été tué à coups de couteau le 15 octobre alors qu’il s’entretenait avec ses administrés dans une église méthodiste à Leigh-on-Sea, à environ 60 kilomètres à l’est de Londres.

Après la cérémonie religieuse, des pompiers de Southend-on-sea ont porté le cercueil de David Amess, recouvert d’un drapeau Union Jack, à travers une haie d’honneur. Il a ensuite traversé la ville à bord d’un carrosse noir vitré, tiré par des chevaux, pour permettre aux centaines de personnes réunies de rendre un dernier hommage au député.  

Mardi, une messe en son honneur aura lieu à la cathédrale de Westminster à Londres, durant laquelle sera lu un message du pape.  

La mort de David Amess a bouleversé le pays, rappelant le traumatisme de l’assassinat de la députée travailliste Jo Cox en juin 2016 par un extrémiste de droite.  

Le suspect, Ali Harbi Ali, sera jugé en mars. Arrêté sur place, ce jeune homme de 25 ans né à Londres dans une famille d’origine somalienne avait, selon les médias britanniques, suivi brièvement un programme de lutte contre la radicalisation, sans être considéré comme à risque par les services de sécurité.  

La police a évoqué « une motivation potentielle liée à l’extrémisme islamiste », tandis que le parquet a fait état de « motivations à la fois religieuses et idéologiques ». Aucune revendication n’a été rendue publique depuis sa mort.