(Biarritz) Donald Trump, un traditionnel pourfendeur du multilatéralisme, et Emmanuel Macron, qui tentait de rétablir la pertinence du format du G7, ont affiché lundi une unité de vue, saluant chacun les avancées obtenues à l’issue du sommet de Biarritz.

« C’était très particulier, deux jours et demi de grande unité », a déclaré le président américain avant de remercier son homologue français, l’hôte de ce sommet. M. Trump s’était illustré à l’issue du précédent sommet du G7, au Canada en 2018, en rejetant d’un tweet le communiqué final.

Emmanuel Macron, qui avait avant le sommet annoncé qu’il voulait renouveler le modèle du G7 pour l’empêcher de sombrer dans l’inutilité, s’est réjoui de la bonne entente avec le président américain, qui était l’homme qui faisait a priori planer une menace de fiasco sur le sommet. « Durant ce G7, nous avons réussi à trouver des points de convergence inédits », a-t-il dit.

Sur la crise iranienne, la guerre commerciale, la taxation des géants du numérique, les deux hommes sont parvenus à dégager des positions communes.

Rencontre Trump-Rohani ?

Donald Trump s’est dit prêt lundi à rencontrer son homologue iranien Hassan Rohani si les « circonstances » sont réunies.

À la question : « est-il réaliste que vous rencontriez M. Rohani dans les prochaines semaines ? », le président américain a répondu par l’affirmative, après que son homologue français Emmanuel Macron a estimé désormais réunies les conditions pour une rencontre entre les deux hommes.

« Si les circonstances sont convenables, je serai certainement d’accord » pour le rencontrer, a-t-il déclaré.

M. Trump a aussi annoncé qu’il pourrait inviter le président russe Vladimir Poutine au prochain sommet qui aura lieu en 2020 aux États-Unis malgré l’exclusion de la Russie en 2014.

« Je pourrais certainement l’inviter », a déclaré le président, interrogé sur la présence de M. Poutine, après avoir plaidé pour la réintégration de la Russie (le G7 redeviendrait alors le G8) à laquelle s’opposent les pays européens. Il a précisé ne pas savoir si le président russe, qui « est un homme fier », accepterait l’invitation.