L'Union européenne attend toujours « des propositions concrètes et réalistes » de la part du Royaume-Uni qui permettraient d'éloigner le spectre d'un divorce sans accord, a indiqué mardi soir le président du Conseil européen Donald Tusk.

Les 27 pays de l'UE, a écrit dans un tweet le dirigeant européen, « attendent toujours des propositions concrètes et réalistes de Londres sur la manière de sortir de l'impasse sur le Brexit ».

M. Tusk s'exprimait après un entretien à Bruxelles avec le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier.

À 44 jours de la date prévue du Brexit, une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l'UE reste encore très incertaine.

L'accord de retrait négocié péniblement fin 2018 entre la première ministre Theresa May et ses partenaires européens a été rejeté massivement par les députés britanniques en janvier.

Et l'UE refuse de rouvrir les discussions sur cet accord.

Mardi, devant le Parlement à Londres, Mme May a assuré avoir « besoin de temps » pour discuter avec l'UE de modifications à l'accord.

« Dès que nous aurons réalisé les progrès nécessaires, nous proposerons un nouveau vote » sur l'accord de retrait à l'agenda, a-t-elle affirmé, sans donner de date.

La semaine dernière, Donald Tusk avait créé la polémique avec Londres en se demandant à quoi ressemble « cette place spéciale en enfer » réservée à « ceux qui ont fait la promotion du Brexit sans même l'ébauche d'un plan pour le réaliser en toute sécurité ».

Lors de son dernier déplacement à Bruxelles, le 7 février, Theresa May avait promis de faire en sorte que le Brexit ait lieu « dans les temps », le 29 mars, et de « négocier dur » dans son pays dans les prochains jours pour ce faire.