Le premier ministre britannique David Cameron se rend cette semaine en Espagne, en France et en Allemagne pour défendre sa réforme de l'Union européenne, en vue du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne qu'il s'est engagé à organiser, a annoncé Downing Street lundi.

M. Cameron entame sa mini-tournée lundi à Madrid, où il s'entretiendra avec son homologue espagnol, le conservateur Mariano Rajoy. Il s'agit de la première visite officielle du Premier ministre britannique en Espagne depuis sa prise de fonction en 2010.

Il est ensuite attendu lundi soir à Paris, pour un dîner avec le président français, le socialiste François Hollande. Il se rendra enfin «à la fin de la semaine» à Berlin pour rencontrer la chancelière Angela Merkel, selon un communiqué de Downing Street.

Lors de ces visites, M. Cameron entend «faire avancer son programme de réformes» au sein de l'UE, ont expliqué ses services, ajoutant qu'il discutera aussi de la guerre civile en Syrie.

Le chef du gouvernement britannique a créé une onde de choc en janvier en s'engageant, sous la pression des eurosceptiques de son pays, à organiser d'ici 2017 un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans une Union européenne réformée. D'ici cette date, il entend rapatrier des prérogatives de Bruxelles à Londres.

Dans une interview à cinq journaux européens, dont Le Monde qui doit être publiée lundi selon Downing Street, M. Cameron insiste sur sa volonté de réformer l'UE dans un sens «plus compétitif et plus flexible», selon le communiqué de ses services.

«Ce que je veux parvenir à faire est une réforme de l'Union européenne. (...) Je pense que cette organisation est mûre pour la réforme», estime-t-il, jugeant nécessaire d'avoir une Europe «plus compétitive et plus flexible» pour faire face à des pays comme «l'Inde, la Chine, l'Indonésie et la Malaisie».

«Pensons-nous que l'UE a parfois réagi de façon excessive avec des directives, des interventions, des ingérences ? Oui. Et cela a besoin de changer», poursuit M. Cameron. «Nous devons faire des réformes. Et nous avons déjà commencé à en faire», poursuit-il, citant notamment l'accord sur la baisse, historique, du budget pluriannuel de l'UE sur lequel les 27 se sont mis en d'accord en février.