Des milliers de personnes ont assisté mercredi à des cérémonies organisées en hommage aux douze personnes mortes en Cumbrie, dans le nord-ouest de l'Angleterre, lors d'une tuerie qui a choqué l'opinion publique il y a une semaine.

Une minute de silence a été observée à midi exactement dans les villages où Derrick Bird, 52 ans, s'était lancé le mercredi 2 juin dans un massacre encore largement inexpliqué avant de se donner la mort.

La même pause a été marquée au Parlement de Westminster, à Londres, peu avant une intervention du Premier ministre conservateur David Cameron qui a annoncé le réexamen de la législation sur les armes. Le chef du gouvernement a cependant averti une nouvelle fois qu'il ne céderait pas au «réflexe» d'incriminer une loi qui est déjà parmi les plus restrictives au monde.

Huit services religieux ont été organisés dans les communautés touchées du comté rural, situé dans la région touristique des Lacs.

«Seule l'entraide au sein de notre communauté pourra permettre que cicatrise cette plaie béante», a lancé le pasteur John Bannister, lors d'une messe à Whitehaven, tenue en l'église Saint Nicholas Gardens, à quelques mètres de l'endroit où un chauffeur de taxi, Darren Rewcastle, a été abattu par Bird.

Les chauffeurs de taxi ont ensuite organisé un concert d'avertisseurs pendant une minute après le service.

Par ailleurs, un porte-parole du Prince Charles, a indiqué que l'héritier de la couronne d'Angleterre se rendrait vendredi à Whitehaven, en hommage aux victimes.

Les raisons qui ont poussé Derrick Bird à se lancer dans cette tuerie, qui a également fait onze blessés, restent mystérieuses. Selon la presse, Bird aurait durement ressenti les termes d'un testament et aurait nourri une rancune vis-à-vis de son frère jumeau, David, qu'il a tué.

Derrick Bird était aussi persuadé que David l'avait dénoncé au service des impôts, qui lui réclamait une forte somme, et que l'avocat de la famille, Kevin Commons, avait formulé le testament à son désavantage. M. Commons a également été abattu.