La Chine a appelé mercredi à des efforts pour éviter l'escalade entre les deux Corées et a renouvelé son offre de consultations d'urgence, plus d'une semaine après des tirs d'artillerie nord-coréens sur une île sud-coréenne, a annoncé l'agence Chine nouvelle.

«Les parties concernées devraient garder leur calme, faire preuve de retenue et travailler à retrouver la voie du dialogue et de la négociation», a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, cité par l'agence officielle.

Le chef de la diplomatie chinoise a renouvelé une proposition de consultations urgentes durant les dix premiers jours de décembre qui a été rejetée par Washington et Séoul, tandis que le Japon a exprimé des réserves.

De telles consultations «aideront à détendre la situation et à créer les conditions pour une reprise des pourparlers à Six», selon M. Yang.

Pyongyang avait claqué la porte de ces pourparlers en avril 2009 après un  deuxième essai nucléaire. Hébergés par Pékin depuis 2003, les pourparlers à Six sur le programme nucléaire de Pyongyang regroupent la Chine, les deux Corées, le Japon, les États-Unis et la Russie.

Selon des diplomates à l'ONU, la Chine bloque une condamnation de la Corée du Nord au Conseil de Sécurité de l'ONU et des discussions organisées quotidiennement depuis le 23 novembre sur le sujet n'ont pas eu lieu mardi.

«La Chine détermine sa position en fonction de chaque situation et ne cherche à protéger aucune des parties», a toutefois déclaré Yang Jiechi.

Selon l'agence officielle chinoise, «la tâche la plus urgente actuellement est de prévenir une escalade de la tension dans la péninsule coréenne et rien ne devrait être entrepris qui pourrait envenimer la situation» entre Pyongyang et Séoul.

La Chine a exprimé une vive inquiétude sur les manoeuvres aéronavales qui s'achèvent ce mercredi en mer Jaune entre les Américains et les Sud-Coréens, qui ont été vues comme une provocation par la Corée du Nord.

La Corée du Sud et les États-Unis discutent de la tenue de nouvelles manoeuvres conjointes en décembre ou début 2011, a indiqué mercredi le chef d'État major sud-coréen.

La Maison-Blanche a estimé pour sa part que le gouvernement chinois avait «le devoir et l'obligation» de faire pression «sur les Nord-Coréens pour qu'ils mettent fin à leur attitude belliqueuse».