Le projet de résolution de l'ONU soumis à négociations en réponse au deuxième essai nucléaire de la Corée du Nord appelle la communauté internationale à appliquer immédiatement les sanctions existantes, dont un embargo sur les armes, selon le texte partiel obtenu vendredi par l'Associated Press.

Les sanctions ordonnées par le Conseil de sécurité de l'ONU après le premier essai nucléaire de Pyongyang en octobre 2006 n'ont été que sporadiquement mises en oeuvre, nombre des États membres de l'ONU ne les prenant pas en compte.

Selon le document, le Conseil de sécurité condamnerait «dans les termes les plus forts» le tir nord-coréen du 25 mai en «violation flagrante» avec la résolution de 2006 et demanderait un arrêt de tout lancement ou essai nucléaire.

Les sanctions existantes englobent, outre un embargo sur les armes, une fouille des bateaux afin de s'assurer qu'ils ne transportent pas d'armes ou de matériels illégaux et une interdiction touchant les produits de luxe.

La résolution demanderait à nouveau que la Corée du Nord «abandonne la totalité des armes nucléaires et des programmes nucléaires existants d'une façon complète, vérifiable et irrévocable», un retour au Traité de non-prolifération nucléaire et une autorisation des inspections nucléaires de l'ONU. Le texte en discussions appelle également Pyongyang à participer à la reprise des discussions à six destinées à démanteler son programme nucléaire.

Le document ne comprend pas de nouvelles sanctions ou des sanctions élargies qui pourraient être incluses.

Mercredi, un diplomate de l'ONU proche des discussions avait déclaré qu'un élargissement de l'embargo sur les armes faisait partie des propositions relatives à une extension des sanctions. Un gel des avoirs d'autres personnalités et de nouvelles entreprises liées aux programmes d'armement nord-coréens, une restriction des vols en provenance et à destination de la Corée du Nord et des restrictions concernant les opérations financières et bancaires du pays ont également été proposés, a-t-on appris de même source.

Les ambassadeurs des cinq pays membres disposant d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU -États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France- et des deux pays les plus affectés par l'essai nucléaire -la Corée du Sud et le Japon- se sont retrouvés à huis clos jeudi pour s'entretenir des réactions initiales de leurs gouvernements à la liste des propositions pour une possible inscription dans la nouvelle résolution.

Des experts de ces pays se rencontraient vendredi. Les discussions devaient se poursuivre tout au long du week-end et une nouvelle réunion des sept ambassadeurs pourrait avoir lieu au début de la semaine prochaine, selon des diplomates.