Le gouvernement chilien a annoncé vendredi un premier volet de mesures de reconstruction pour 110 millions de dollars, visant en priorité les écoles, le logement et le marché du travail dans les régions sinistrées par le séisme et le tsunami du 27 février.

Selon les syndicats, 15 000 personnes au moins ont perdu leur emploi, comme conséquence directe de la catastrophe sur les entreprises. Pour le principal syndicat CUT, 9000 sinistré n'ont reçu aucune indemnisation, les employeurs invoquant parfois abusivement un «cas de force majeure» prévu par le Code du travail.

La protection des familles sans abri, la reprise de toutes les classes d'ici au 26 avril, et le retour au travail, notamment à la pêche sur le littoral, sont les priorités du gouvernement de Sebastian Pinera, investi le 11 mars, a annoncé sa porte-parole Ena von Baer.

Au niveau du logement, 20 000 maisonnettes en bois doivent être livrées dans le cadre d'une convention entre le ministère du Plan, les collectivités locales et l'organisation caritative «Un techo para Chile» (Un toit pour le Chili). Elles s'ajouteront aux 20 000 logements d'urgence financés début mars par un téléthon.

L'enveloppe de 110 millions de dollars doit aussi permettre de réaliser les travaux de réparation les moins lourds dans les écoles endommagées, et d'aménager des établissements d'accueil transitoire.

Sur la côte, la priorité est «d'aider 9000 familles dans 27 ports de pêches affectés», soit en aidant au retour des pêcheurs en mer, soit en suscitant des emplois alternatifs, selon le ministre de l'Économie, Juan Andres Fontaine.

Pinera s'est engagé jeudi à la création de 60 000 emplois dans les régions du centre-sud affectées par le séisme.

Le président a chiffré l'impact de la catastrophe à «près de 30 milliards de dollars, soit 17% du PIB». Son gouvernement a ramené vendredi à 452 le nombre de morts et à 96 celui des disparus.