Le premier ministre britannique David Cameron a déclaré vendredi qu'il y avait «clairement des questions auxquelles James Murdoch devait répondre au Parlement», appelant News International, le groupe qu'il dirige, à remettre de l'ordre dans ses affaires.

Le chef du gouvernement a fait cette déclaration lors d'un déplacement en province, quelques heures après que deux anciens subordonnés du fils cadet de Rupert Murdoch l'ont accusé d'avoir menti lors de son audition, mardi, devant une commission parlementaire.

«Il y a clairement des questions auxquelles James Murdoch doit répondre au Parlement et je suis sûr qu'il va le faire», a déclaré le premier ministre. Et News International, la division qui regroupe les journaux britanniques du groupe Murdoch, «a clairement de gros problèmes à régler et doit mettre de l'ordre» dans ses affaires.

«Cette tâche revient à la direction de la société. Au bout du compte, c'est aux actionnaires qu'il appartient de se pencher sur la gestion de l'entreprise», a ajouté David Cameron.

Un des membres de la Commission des médias, qui a entendu mardi Rupert et James Murdoch sur le scandale des écoutes téléphoniques au sein d'un de leur ex-tabloïd, le News of the World, a saisi Scotland Yard.

Un autre député travailliste, Chris Bryant, a lui demandé que Rupert et James Murdoch soient suspendus de leurs fonctions à la tête du groupe News Corp.

James Murdoch, 38 ans, avait déclaré mardi à la commission des médias qu'il n'avait pas eu connaissance d'un courriel montrant que les écoutes au sein du News of the World (NotW) n'étaient pas le fait d'un seul reporter sans scrupule, mais constituaient une pratique beaucoup plus répandue.

Dans un communiqué publié jeudi soir, Colin Myler, un ancien rédacteur en chef du NotW, et Tom Crone, l'ex-directeur des affaires juridiques de News International, ont affirmé le contraire.

«Pour clarifier ce qui a été dit devant la commission mardi, nous voudrions souligner que les souvenirs de James Murdoch (...) sont erronés», ont-ils assuré.

Le président de la Commission John Whittingdale a fait part de son intention de demander des explications à James Murdoch par écrit «sur ces versions contradictoires».