Le secrétaire d'État américain John Kerry a quitté lundi soir Washington pour une réunion de l'OTAN à Bruxelles, avant de se rendre en Israël, inquiet du récent accord conclu avec l'Iran, ainsi qu'en Cisjordanie et en Moldavie, selon un journaliste de l'AFP qui l'accompagne.

Il s'agira du 18e déplacement de M. Kerry depuis son arrivée à la tête de la diplomatie américaine en février.

A Bruxelles, M. Kerry participera à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance Atlantique mardi et mercredi, où les discussions devraient porter principalement sur l'Afghanistan.

Le président afghan Hamid Karzaï refuse de signer le traité bilatéral de sécurité (BSA) avec les États-Unis, qui définit la présence américaine après 2014.

Un haut responsable de l'OTAN a averti lundi qu'en l'absence d'accord entre l'Afghanistan et les États-Unis, il n'y aurait «probablement pas de mission post-2014» pour l'OTAN et des soutiens financiers qui vont avec.

La porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki, a aussi averti lundi que s'il n'y avait pas d'accord, «la conséquence possible serait aucun soldat» américain après 2014 en Afghanistan.

M. Kerry est attendu ensuite en Moldavie, une première, pour discuter d'une éventuelle «intégration» à l'Union européenne.

Une étape était originellement prévue à Kiev pour une réunion de l'OSCE, mais elle a été annulée la semaine dernière lorsque l'Ukraine a renoncé à un accord d'association avec l'UE.

Alors que l'Ukraine est secouée par des manifestations d'opposants favorables à l'Union européenne, Washington a condamné lundi la répression des protestataires par la police, tout en soulignant que ces défilés ne constituaient pas un coup d'État.

Enfin, M. Kerry rencontrera une nouvelle fois le Premier ministre Benyamin Nétanyahou à Jérusalem pour discuter «d'un éventail de dossiers, dont l'Iran et les négociations avec les Palestiniens», selon la diplomatie américaine.

Le dirigeant israélien a repris ses attaques contre l'Iran lundi, depuis Rome: le régime iranien «continue à provoquer des boucheries en Syrie et à sponsoriser le terrorisme», a-t-il affirmé.

Le secrétaire d'État se rendra aussi à Ramallah pour de nouveaux entretiens avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

Sa dernière visite dans la région remonte à début novembre.

M. Kerry est le parrain de la reprise des contacts directs fin juillet entre Israël et les Palestiniens, mais ces négociations de paix censées durer pendant neuf mois menacent de capoter.