Le président israélien Shimon Peres a plaidé vendredi pour que le gouvernement présente son propre plan de paix afin d'éviter que d'autres pays, notamment les États-Unis, ne prennent une telle initiative, selon le site du quotidien Haaretz.

«Si nous ne voulons pas de plans (de paix) étrangers, le meilleur moyen est de présenter notre propre projet, et si nous agissons ainsi, les autres s'abstiendront de proposer le leur», a affirmé à des journalistes M. Peres, cité par le Haaretz, lors d'une visite dans le sud d'Israël.

«La question n'est pas d'offrir des plans de paix mais d'amener la paix», a ajouté le président israélien.

Interrogé sur un possible plan de paix que pourrait préparer le président américain Barack Obama, mentionné jeudi dans le New York Times, M. Peres s'est refusé à répondre directement, en se bornant à dire qu'il ne s'agissait pour le moment que de «spéculations».

Un porte-parole du président israélien a déclaré à l'AFP que M. Peres avait également souligné qu'Israël «ferait mieux de moins parler de paix mais de la faire».

M. Netanyahu doit prononcer à la fin mai un discours devant le Congrès américain au cours duquel il devrait, selon les médias israéliens, présenter une initiative de paix.

Face au blocage complet des négociations avec Israël, les Palestiniens sont déterminés à obtenir la reconnaissance internationale de leur Etat sur les lignes de juin 1967, avant la Guerre israélo-arabe des Six jours, soit l'intégralité de Jérusalem-Est, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.

Ils ont l'intention de porter leur revendication devant l'ONU en septembre prochain.

Selon le New York Times, le projet de paix prêté à la Maison-Blanche pourrait inclure notamment une reconnaissance d'un État palestinien sur les lignes de juin 1967 tandis que Jérusalem deviendrait la capitale commune d'Israël et du futur État de Palestine.

En revanche, le plan évoqué par le quotidien américain rejette le droit au retour des réfugiés palestinien en territoire israélien.

M. Netanyahu s'est prononcé à de multiples reprises contre un retrait total de Cisjordanie et des concessions sur Jérusalem-est annexée par Israël.

Tout en se déclarant d'accord avec l'idée d'un État palestinien «démilitarisé», il a préconisé jusqu'à présent l'annexion des grands blocs d'implantations où vivent la majorité des 300 000 colons israéliens de Cisjordanie, ainsi que le maintien du contrôle israélien de la vallée du Jourdain.

De leur côté, les dirigeants palestiniens réclament la reconnaissance du droit de retour des réfugiés palestiniens de 1948.