Les frappes de l'aviation israélienne ont tué trois journalistes palestiniens qui circulaient dans des voitures mardi, ont annoncé un responsable de la santé à Gaza et la télévision Al-Aqsa, dirigée par le Hamas. L'armée israélienne a admis avoir visé les trois hommes, affirmant qu'ils avaient des liens avec les groupes extrémistes.

Les frappes sont survenues au septième jour de l'offensive israélienne contre le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza. Au fil des ans, plusieurs journalistes ont été tués dans ce territoire palestinien en couvrant le conflit entre l'État hébreu et les militants extrémistes palestiniens, mais jamais dans des frappes revendiquées par l'armée israélienne.

Deux des journalistes tués étaient des caméramans à l'emploi de la chaîne Al-Aqsa, le coeur de l'empire médiatique grandissant du Hamas, selon le directeur de la chaîne, Mohammed Thouraya.

Les deux hommes circulaient dans une voiture identifiée comme faisant partie de la presse dans la ville de Gaza mardi après-midi, peu après s'être rendus à une assignation à l'hôpital Shifa, a ajouté M. Thouraya.

Selon la chaîne, la voiture a été touchée par un missile. Al-Aqsa TV a diffusé des images du véhicule consumé par les flammes. D'après M. Thouraya, les corps des deux hommes, Mohammed al-Koumi et Hussam Salam, étaient grièvement brûlés.

Plus tard mardi, une autre frappe aérienne israélienne a tué un employé de la radio éducative Al-Qods, une station privée, selon Ashraf al-Kidra, un responsable de la santé à Gaza. Mohammed Abou Eisha est mort quand la voiture dans laquelle il circulait a été touchée par une frappe dans la ville de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, d'après M. Al-Kidra.

Un porte-parole de l'armée israélienne, la lieutenante-colonelle Avital Leibovich, a déclaré qu'une enquête préliminaire avait montré que les trois hommes étaient des agents du Hamas. Elle n'a pas donné plus de détails.