L'ancien premier ministre Stephen Harper donne son appui sans équivoque à la décision du président américain Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord sur le nucléaire de l'Iran et d'imposer à nouveau des sanctions contre le régime de Téhéran dans une déclaration publiée aujourd'hui dans le prestigieux quotidien The New York Times.

Alors que le premier ministre Justin Trudeau déplorait plus tôt cette semaine le retrait américain de cet accord conclu à Vienne en 2015 et qu'il compte inscrire cette question à l'ordre du jour du sommet du G7 le mois prochain à La Malbaie, M. Harper joint sa voix à d'autres anciens leaders du monde, tels que l'ancien premier ministre de l'Australie John Howard et l'ancien premier ministre de l'Irlande du Nord David Timble, afin d'endosser la décision de Donald Trump. L'ancien ministre des Affaires étrangères John Baird dans le gouvernement Harper est aussi signataire de la lettre.

«L'Iran représente un danger pour nous, pour nos alliés, pour la liberté», affirment la douzaine de signataires de ce texte qui occupe une pleine page dans le quotidien new-yorkais. «Un régime islamiste et révolutionnaire, tel que celui qui contrôle Téhéran aujourd'hui, ne doit jamais être en mesure d'avoir une option nucléaire, une bombe, un chemin qui pourrait mener à une bombe, un programme qui pourrait soulever quelque doute que ce soit au sujet de son ampleur ou de son application militaire», écrivent les anciens leaders.

Alors qu'il était au pouvoir, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a toujours préconisé la ligne dure envers l'Iran, allant jusqu'à rompre les relations diplomatiques avec le régime de Téhéran en 2012.

Malgré le retrait des États-Unis, l'Iran et les pays européens étudient la possibilité de préserver cet accord. Le président de la France Emmanuel Macron, qui avait tenté de convaincre le président Trump durant une récente visite à Washington de ne pas aller de l'avant avec sa menace de retrait, croit que l'accord «n'est pas mort». La Russie et la Chine, autres signataires de l'accord, ont aussi fait savoir qu'ils souhaitaient rester dans l'accord.