Une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est arrivée mercredi matin à Téhéran pour de nouvelles discussions sur le programme nucléaire iranien, a rapporté l'agence Isna.

« Les différends demeurent, et cette fois aussi, nous allons (...) travailler dur pour essayer » de conclure un accord-cadre pour la vérification du programme nucléaire de Téhéran, a déclaré Herman Nackaerts à l'aéroport de Vienne, avant son départ pour Téhéran. 

Cette rencontre, la troisième en trois mois, est la huitième depuis un an. 

« Nous aurons de bonnes négociations », avait-il assuré. Comme déjà indiqué en décembre et en janvier lors de deux précédentes visites, « notre intention est de finaliser une approche structurée. Ce document doit aider à résoudre toutes les questions en suspens concernant une possible dimension militaire du programme nucléaire de l'Iran », avait-il rappelé. 

L'AIEA veut obtenir un accord lui autorisant un accès plus large à des sites, individus ou documents pouvant l'aider à éclaircir tous les points soulevés dans son rapport de novembre 2011. 

Dans ce document, elle avait fait état d'éléments, présentés comme crédibles, indiquant que l'Iran avait travaillé à la mise au point de la bombe atomique avant 2003 et peut-être ensuite. Téhéran a rejeté ces accusations. 

L'AIEA demande notamment depuis un an de pouvoir visiter le site de Parchin, près de Téhéran, où l'Iran aurait procédé à tests d'explosions de type conventionnel aussi susceptibles d'être utilisés pour une bombe atomique. 

L'Agence soupçonne Téhéran de bloquer l'accès au site afin d'effacer toute trace compromettante. 

L'Iran a affirmé mardi que la visite du site militaire de Parchin par l'AIEA serait possible dans le cadre d'un « accord global » avec l'agence onusienne respectant ses droits à l'énergie nucléaire pacifique.

« Nous sommes prêts à parvenir à un accord global entre l'Iran et l'AIEA dans lequel les droits nucléaires de notre pays, conformément au TNP, sont reconnus », a déclaré Ramin Mehmanparast, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.

« Naturellement un tel accord prévoira la levée des inquiétudes et des ambiguïtés de l'AIEA, et la question de la visite du site militaire de Parchin pourra en faire partie », avait ajouté M. Mehmanparast.