Le prince William et Catherine Middleton, duc et duchesse de Cambridge, ont quitté Montréal samedi soir en direction de Québec à bord du NCSM Montréal. Ils avaient plus tôt visité l'hôpital Sainte-Justine et l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec (ITHQ), où ils avaient été accueilli par des foules de centaines de manifestants et d'admirateurs.

Dans les cuisines de l'ITHQ, où le couple princier a préparé un repas gastronomique avec des étudiants et des professeurs, l'atmosphère était décontractée. Kate et William, qui se sont abstenus de porter la toque de cuisinier, avaient l'air de s'amuser et d'être très à l'aise en compagnie des apprentis chefs et du premier ministre Jean Charest.

Le duc et la duchesse parlaient abondamment avec les personnes présentes et se montraient très précautionneux en montant les assiettes du festin composé de produits du terroir. Le tout, à être dégusté ensuite, à l'abri des caméras.

Plus tôt ils avaient été accueillis à l'hôpital Sainte-Justine par près d'un millier de manifestants et de sympathisants confondus de la famille royale. Quelques oeufs ont été lancés vers le cortège de limousines, mais aucun autre incident n'est survenu. Certaines personnes trimbalaient des pancartes sur lesquelles se lisait «Criminel de guerre» ou «Parasite go home!». D'autres personnes, plus nombreuses, attendaient avec impatience l'arrivée de Kate et William.

Le couple royal est arrivé en fin d'après-midi dans la métropole. Pour Pierre Bergeron, Kate et William forment «un beau petit couple, mais qu'ils paient leur voyage». À ses yeux, ce sont des «bandits couronnés». «Ils prennent l'argent du peuple, c'est du vol organisé».

«Les actes initiés par la monarchie britannique et poursuivis par le gouvernement canadien, toujours entérinés par le gouverneur général représentant la monarchie, peuvent être qualifiés de véritable épuration ethnique», selon Mario Beaulieu, président de la Société Saint-Jean-Baptiste.

«Les francophones ne connaissent pas leur histoire, ils devraient relire l'Acte de Québec qui leur a permis de garder leur français», a dit Gary Sims, membre de la Ligue monarchiste et arborant fièrement l'Union Jack. «J'étais même à Londres pour le mariage de Kate et de William et à Ottawa ces derniers jours. Je ne me lasse jamais de les voir.»

Joanna Wrench, qui remet en question le rôle de la monarchie, est néanmoins ulcérée par ce qu'elle estime être la faible rhétorique des manifestants. «Ils assimilent la famille royale à la pègre, c'est ridicule. Moi, j'habite tout près, ça me fait plaisir d'être là, d'autant qu'on a suivi la vie de William et de Diana.»

Patrick Diotte, lui, estime que le passage du duc et de la duchesse insulte la mémoire des Patriotes et les Québécois en général. «La monarchie a opprimé notre peuple, il ne faut pas l'oublier.»

La palme du courage manifestant revient à Emily Lavender, déguisée en ourse alors qu'il fait trente degrés. Le lien? «Mon groupe, Peta, fait pression sur la monarchie pour que les gardes royaux cessent de porter leurs chapeaux en fourrure pour en porter qui soient faits de fausse fourrure.»

Somme toute, peu de gens se sont déplacés à l'Hôpital Sainte-Justine pour la venue du couple princier. Cela contraste avec les grosses foules qui ont suivi Kate et Willam à Ottawa. Après leur visite à l'Hôpital, le couple se rendra à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec.

Un 17e arbre royal

Plus tôt dans la journée, le prince William et sa femme Kate ont ajouté un 17e arbre «royal» au jardin de Rideau Hall, à Ottawa. Il s'agit d'une pruche canadienne qui, selon le programme officiel, peut vivre jusqu'à 800 ans et symbolise «le caractère durable de l'amour et du mariage de leurs Altesses Royales.»

Une poignée d'invités ont assisté à la cérémonie qui s'est déroulée à Rideau Hall, la résidence officielle du gouverneur général du Canada.

Parmi les invités figuraient des couples canadiens qui célébraient leurs noces de perle (30 ans), d'émeraude (40 ans), d'or (50 ans) et même de platine (70 ans). Ils avaient tous un point commun: ils s'étaient mariés un 29 avril, la même date que le duc et la duchesse de Cambridge.

Il y avait aussi Terry Joyce, un homme souffrant d'une maladie incurable qui souhaitait rencontrer le couple princier avant de mourir. Son voeu s'est réalisé: il a pu s'entretenir avec William et Kate pendant plusieurs minutes à l'ombre.

Plus de 50 personnes attendaient à l'extérieur des périmètres de Rideau Hall avant le début de la cérémonie.

Après cette cérémonie, le couple princier était attendu par des anciens combattants, des veuves de guerre et des familles au Musée canadien de la Guerre.

Direction Québec en soirée

Après un bref saut à Montréal, le duc et la duchesse de Cambridge partent ce soir vers Québec en navire de la marine canadienne. Ils y arriveront dimanche à 10h45, visiteront la Maison Dauphine, qui s'occupe des jeunes de la rue, puis se rendront à l'Hôtel de Ville de Québec et à la Citadelle de Québec. Ensuite, vers 15h30, ils devraient faire leur arrivée aux Forts-de-Lévis, où une célébration communautaire est prévue.

Kate et William partiront de l'aéroport Jean-Lesage à 16h15, en direction de Charlottetown.

- Avec la PC