Le présidentiable républicain Mitt Romney a accusé mardi le sortant Barack Obama d'avoir laissé filer la dette des États-Unis pendant son mandat, comparant ce phénomène à un «feu de prairie».

«Un feu de prairie de dette est en train de ravager l'Iowa et notre pays, et les jours s'écoulent sans que nous agissions, alors que ce feu se rapproche des maisons et de nos enfants bien-aimés», a affirmé M. Romney, selon un discours communiqué à l'avance par son équipe de campagne.

«La question n'est pas de savoir qui en porte la faute, c'est de savoir qui sera en mesure d'éteindre ce feu», a ajouté M. Romney, qui devait prononcer ce discours à Des Moines dans l'Iowa, un État-clé en vue de la présidentielle du 6 novembre.

Continuant à filer la métaphore du feu de prairie, M. Romney a accusé M. Obama d'avoir «attisé les flammes» en dépensant et en empruntant plus. «Je vais nous sortir de ces dépenses et dettes infernales», a-t-il promis.

Le candidat républicain note que la dette publique américaine, de 11.900 milliards de dollars en 2009 lorsque M. Obama a pris ses fonctions, est passée à 16.400 milliards en 2012, et que le déficit budgétaire va dépasser les 1.000 milliards de dollars pour la quatrième année consécutive, selon les projections du gouvernement.

M. Obama et ses alliés démocrates expliquent pour leur part que l'explosion de la dette fédérale est due aux guerres lancées en Afghanistan et en Irak, des réductions d'impôts et un remboursement plus généreux des médicaments pour les bénéficiaires des systèmes de santé publics, le tout sous la présidence du républicain George W. Bush.

Un plan de relance de 800 milliards de dollars promulgué par M. Obama au début de son mandat a aussi creusé les déficits.

Une porte-parole du comité de campagne de M. Obama, Lis Smith, a accusé pour sa part M. Romney de ne pas avoir dévoilé de plan pour commencer à résorber la dette, tout en offrant de nouvelles réductions d'impôts aux plus riches.

«Mitt Romney veut revenir aux mêmes politiques qui ont provoqué la crise et affaibli la classe moyenne», a-t-elle dénoncé.