Mitt Romney, candidat à l'investiture du parti républicain pour la présidentielle américaine, a assuré que l'Iran se doterait de l'arme nucléaire si Barack Obama était réélu en novembre.

Dimanche, à la veille d'une rencontre entre le président américain et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou où le nucléaire iranien devait être au centre des discussions, M. Romney a déclaré: «Si Barack Obama est réélu, l'Iran disposera de l'arme nucléaire, et le monde changera si tel est le cas».

«Le président (Obama) n'a pas mis en place des sanctions paralysantes contre l'Iran. Et il est inacceptable pour l'Amérique que l'Iran dispose de l'arme nucléaire», a dit M. Romney lors d'un discours à Snellville, en Géorgie, dans le sud-est des États-Unis.

Il faisait campagne en vue du «Super Mardi», au cours duquel dix États désigneront leur préféré pour l'investiture républicaine à la présidentielle.

De plus, a déclaré M. Romney, le président Obama «n'a pas imposé l'idée que les options militaires sont sur la table» dans le dossier iranien.

L'ex-gouverneur du Massachusetts a assuré que s'il était élu, il agirait différemment dans le dossier iranien.

«J'aurai ces options militaires. Je déciderai ces sanctions paralysantes et je les mettrai en place, et je m'adresserai au peuple iranien (pour l'avertir) du péril qu'il courrait en se dotant de l'arme nucléaire», a promis M. Romney.

M. Obama, s'exprimant dimanche à Washington devant le puissant lobby pro-israélien AIPAC, a critiqué de façon à peine voilée la multiplication ces dernières semaines des menaces israéliennes d'attaquer préventivement l'Iran pour stopper sa marche vers l'arme nucléaire. «On parle trop de guerre», a dit le président américain.

Dans la course à l'investiture républicaine, le modéré Mitt Romney fait pour le moment la course en tête au nombre de délégués remportés.

Selon un sondage réalisé pour NBC News et le Wall Street Journal, M. Romney obtient 38% des intentions de vote parmi les républicains qui comptent voter lors des primaires.

Son principal rival, le chrétien ultra-conservateur Rick Santorum, arrive deuxième avec 32%, suivi de Newt Gingrich et de Ron Paul qui obtiennent chacun tous les deux 13%.

Selon le même sondage, si M. Romney remportait l'investiture républicaine, il serait battu à la présidentielle par Barack Obama, qui obtiendrait 50% des suffrages contre 44% à M. Romney.