L'équipe de Barack Obama s'est invitée jeudi dans la primaire républicaine de la semaine prochaine au Michigan en vantant le sauvetage de l'industrie automobile américaine sous le président sortant, contre, selon elle, l'avis des candidats conservateurs.

Dans une publicité de 30 secondes destinée aux télévisions du Michigan, un État qui abrite le berceau de l'industrie automobile américaine et devrait se révéler important dans la perspective de la présidentielle du 6 novembre, le comité de campagne démocrate critique les quatre candidats restants à la primaire du parti républicain.

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«Lorsqu'un million d'emplois ont été menacés, chaque candidat républicain a tourné le dos» à l'industrie automobile américaine, affirme ce spot de campagne, en insistant en particulier sur une tribune du candidat Mitt Romney dans le New York Times. Il y avait appelé fin 2008 à laisser les constructeurs de Detroit faire faillite.

La publicité montre ensuite M. Obama au cours de l'une de ses nombreuses visites d'usines automobiles depuis le début de son mandat, en particulier lorsqu'il appelle à ne pas «parier contre l'industrie automobile américaine».

«L'industrie automobile américaine est de retour, grâce à la ténacité et aux sacrifices des travailleurs du Michigan», poursuit cette publicité. L'État, que M. Obama avait aisément remporté en 2008, mais où les sondages montrent une course plus serrée cette année, est le théâtre de l'une des deux primaires républicaines organisées mardi, avec celle de l'Arizona.

General Motors et Chrysler avaient dû déposer le bilan en 2009 et le gouvernement leur avait imposé une douloureuse restructuration en échange d'un soutien financier.

En 2011, GM est redevenu le premier constructeur automobile mondial, tandis que Chrysler, adossé à l'Italien Fiat, a affiché un bond de 26% de ses ventes aux États-Unis, soit la plus forte progression du marché.

M. Obama vante régulièrement ce bilan. Il avait effectué fin janvier une visite-surprise au salon de l'automobile de Washington et avait critiqué sans le nommer M. Romney, en évoquant ceux qui «étaient prêts à laisser ce secteur disparaître».