À en croire Newt Gingrinch, les changements conservateurs draconiens qu'il promet se concrétiseraient avant même qu'il ne pose sa tête sur l'oreiller présidentiel pour la première fois.

S'exprimant en public à Jacksonville, en Floride, le candidat à l'investiture républicaine a indiqué que son objectif était qu'à la fin de la première journée de son mandat présidentiel, «40% du gouvernement de Barack Obama soit démantelé».

La réforme sur la santé et les réglementations plus sévères envers Wall Street implantées après la crise de 2008, notamment, seraient disparues avant même que le président sortant n'ait eu le temps de rentrer à Chicago.

Cette déclaration est caractéristique de M. Gingrich, destinée à augmenter sa crédibilité et s'attirer les applaudissements de ses partisans, même si parfois basée sur des postulats situés bien près de l'imaginaire. Son discours vise à prouver aux électeurs républicains qu'il peut prévoir, puis mettre en marche, une nouvelle ère conservatrice à Washington, contrairement à son principal adversaire Mitt Romney.

Comme il l'a fait partout ailleurs, M. Gingrich a présenté son scénario pour sa première journée en poste, s'il devait être d'abord choisi comme candidat républicain, puis élu président.

À un jour de l'élection primaire en Floride, les sondages placent Newt Gingrich loin derrière Mitt Romney dans les intentions de vote.

L'équivalent de Mitt Romney à la description du premier jour de M. Gingrinch serait son engagement à signer un décret permettant aux États de se retirer de la loi sur les soins de santé, préférant se présenter comme un homme d'affaires qui saura quoi faire pour créer de l'emploi.

M. Romney et un autre candidat, Rick Santorum, ont exprimé des doutes quant aux promesses de M. Gingrinch, qui se présente, lui, comme l'héritier de Ronald Reagan et comme celui qui a mené les républicains à la majorité en chambre pour la première fois en 40 ans, en 1994.