Le candidat républicain Newt Gingrich, chantre des valeurs familiales, n'a pas la carrure morale pour revêtir le costume de président des États-Unis, a estimé sa seconde et ex-femme dans une interview où elle se livre à un grand déballage sur leurs 18 ans de mariage.

Dans une interview qui doit être diffusée jeudi soir sur la chaîne ABC, Marianne Gingrich, qui se décrit comme une républicaine conservatrice, a décidé pour la première fois depuis son divorce en 1999 de s'exprimer publiquement sur son ex-mari, «afin que les électeurs sachent».

>>> Réagissez (et voyez un extrait de l'interview) sur le blogue de Richard Hétu

Elle confie ainsi que Newt Gingrich avait fini par lui avouer avoir une maîtresse depuis six ans et lui avoir demandé si elle acceptait qu'il poursuive cette relation parallèle avec une conseillère parlementaire, devenue depuis sa troisième femme, Calista.

«Newt voulait que nous soyons un couple libre et j'ai refusé», a expliqué Marianne Gingrich.

Tout ceci s'est produit au moment même où Newt Gingrich, alors président de la Chambre des représentants, condamnait haut et fort les frasques sexuelles du président américain de l'époque, Bill Clinton.

L'ancienne épouse ajoute que le candidat républicain avait demandé le divorce quelques mois après avoir appris qu'elle était atteinte d'une sclérose en plaques.

Marianne Gingrich a choisi de s'exprimer quelques jours avant la primaire de Caroline du Sud, un scrutin crucial pour Newt Gingrich qui talonne désormais le favori Mitt Romney dans les sondages de cet État du sud très conservateur.