L'avocat de George Zimmerman, inculpé du meurtre du jeune Noir Trayvon Martin et de retour en prison dimanche après la révocation de sa liberté conditionnelle, a reconnu lundi que son client avait commis «une erreur» en cachant qu'il avait perçu des fonds sur internet.

Comme il l'avait déjà annoncé dimanche, Me Mark O'Mara déclare par ailleurs dans un communiqué qu'il déposera lundi une requête pour une nouvelle audience portant sur une libération sous caution de George Zimmerman.

«Même si M. Zimmerman reconnaît qu'il a laissé la cour se méprendre sur sa situation financière, sa défense soulignera que dans tous les autres domaines, il a été franc et coopératif», ajoute le communiqué.

Evoquant le fait que George Zimmerman n'ait pas révélé devant la cour lors de l'audience de liberté sous caution qu'il avait perçu «une somme significative» grâce à un appel aux dons lancé sur internet, Me O'Mara évoque une «erreur (...) causée par la peur, la méfiance et la confusion».

La liberté sous caution qui lui avait été accordée le 20 avril a été révoquée vendredi par le juge Kenneth Lester, lui ordonnant de se livrer à la justice dans les 48 heures, ce qu'il a fait dimanche.

Le magistrat de Sanford (Floride) avait justifié sa décision en indiquant que M. Zimmerman s'était lancé dans une entreprise de «falsification» destinée à faire baisser le montant de la caution, qui avait été finalement fixée à 150 000 dollars.

Selon le ministère public, M. Zimmerman et sa femme ont sciemment omis de déclarer au tribunal quelque 135 000 dollars, soulignant que le couple avait récolté des dizaines de milliers de dollars via des dons sur internet.

Le 26 février, Zimmerman avait tué par balle Trayvon Martin, un adolescent noir de 17 ans ne portant pas d'arme, alors qu'il effectuait une ronde de surveillance dans son quartier. Il plaide la légitime défense mais est poursuivi pour meurtre et encourt la prison à vie.

La mort de Trayvon Martin a provoqué un fort émoi aux États-Unis et déclenché une vaste mobilisation des organisations de défense des droits civiques qui dénoncent un crime raciste.