Décrété vendredi par le président Ben Ali avant son départ, l'état d'urgence limite de façon draconienne la liberté des Tunisiens, qui espèrent que les choses rentreront dans l'ordre dès aujourd'hui.

Fermés depuis trois jours, les commerces et les banques devraient ouvrir aujourd'hui et une bonne partie de la population devrait rentrer au travail. Les écoles et les universités, elles, devraient rester fermées. Le couvre-feu est toujours en vigueur entre 18h et l'aube. L'espace aérien, fermé pendant quelque 24 heures, a rouvert samedi, mais des milliers de personnes arrivées en soirée et en pleine nuit ont été obligées de dormir sur le plancher de l'aéroport de Tunis-Carthage en attendant la fin du couvre-feu.