De nombreux Russes ayant perdu leurs biens dans les feux qui ont fait rage en Russie n'ont pas droit aux compensations promises en raison de problèmes bureaucratiques, dont l'enregistrement officiel, a dénoncé mardi la Chambre civile, un organisme consultatif auprès du Kremlin.

«Souvent, le dédommagement des victimes est impossible en raison de problèmes d'enregistrement»: seules les personnes officiellement enregistrées à leur domicile - une procédure datant de l'époque soviétique et toujours obligatoire - ont droit aux compensations, a indiqué à l'AFP Ekaterina Glebova, une porte-parole de la Chambre civile.

Dans les régions de Riazan, Kalouga et Tambov, situées au sud de Moscou et ravagées par les feux, la majorité des habitants des résidences secondaires vivent à la campagne sans cet enregistrement et sont donc privés de tout dédommagement, notait mardi le quotidien Kommersant.

En outre, si la région touchée par les feux ne fait pas partie des zones où a été proclamé l'état d'urgence, les victimes des incendies n'ont pas non plus droit au dédommagement, a ajouté la porte-parole.

«Nous recevons ces derniers jours de nombreuses plaintes de personnes qui ont perdu leurs maisons ou leurs biens dans les incendies et qui ne peuvent pas prouver leur droit» aux compensations, a-t-elle indiqué.

Fin juillet, le gouvernement a promis 100 000 roubles (environ 3 400$ CAN) aux sinistrés et 1 million de roubles (environ 34 000$ CAN) aux parents des victimes. Le premier ministre Vladimir Poutine a promis de nouveaux logis pour les sinistrés ou l'équivalent en argent de leurs biens détruits, à concurrence de 2 millions de roubles.

«Contrairement aux grandes villes, le système des assurances est quasi inexistant à la campagne russe» et les victimes des feux de forêt ne peuvent compter que sur cette aide de l'État, conclut Ekaterina Glebova.