La situation dans la Ghouta orientale, enclave rebelle proche de Damas assiégée depuis des semaines par le régime syrien, est «totalement stabilisée», a annoncé mercredi le général russe Viktor Posnikhir, annonçant le déploiement de la police militaire russe.

«La situation dans la Ghouta orientale est totalement stabilisée», a-t-il déclaré lors d'un briefing de l'armée russe, précisant que «les forces armées russes achèvent leur opération humanitaire massive conjointement avec les forces gouvernementales syriennes» dans cette région qui a subi une offensive dévastatrice du régime de Bachar al-Assad.

Selon le général russe, les derniers combattants rebelles «quittent actuellement la ville de Douma». «Il n'y a plus aucun tir ou affrontement depuis cinq jours dans la Ghouta orientale», a souligné M. Posnikhir.

«Une unité de police militaire russe sera déployée à partir de demain  pour assurer la sécurité, maintenir l'ordre et organiser l'aide aux habitants locaux dans la ville de Douma», dernière poche rebelle située dans la Ghouta orientale, a-t-il ajouté.

Selon les Casques blancs syriens, les secouristes en zones rebelles, et l'ONG Syrian American Medical Society, des dizaines de personnes ont été tuées le 7 avril à Douma dans une attaque aux «gaz toxiques», imputée par les Occidentaux au régime de Bachar al-Assad, qui dément toute responsabilité.

Le président américain Donald Trump a averti mercredi de frappes imminentes en riposte à cette attaque présumée, tandis que la Russie, allié indéfectible de Damas, s'est dite prête à «abattre les missiles» américains.

Depuis le début de la crise, Moscou et le régime n'ont de cesse d'accuser Washington et les puissances occidentales de chercher un «prétexte» pour mener des frappes en Syrie et appelé à la tenue d'une enquête «impartiale».

L'armée russe a une nouvelle fois accusé mercredi les Casques blancs d'avoir «mis en scène devant les caméras» l'attaque chimique présumée du 7 avril à Douma.

Selon M. Poznikhir, les experts et médecins russes ont visité les lieux de l'attaque présumée le 9 avril à Douma et n'ont trouvé «aucune substance toxique», ainsi qu'aucun blessé en visitant l'établissement médical «qui figure sur les images des Casques blancs».

L'armée russe affirme également avoir découvert le 3 mars un «laboratoire souterrain de fabrication artisanale de substances toxiques» utilisé par les rebelles.