Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson et son homologue russe Sergueï Lavrov ont discuté vendredi au téléphone des moyens de mettre en oeuvre une «désescalade» dans le conflit syrien, a indiqué le département d'État.

La conversation entre les deux hommes a eu lieu au lendemain de la signature par la Russie, l'Iran et la Turquie d'un accord mettant en place quatre «zones de désescalade» en Syrie.

L'accord a été signé lors d'une réunion à Astana, au Kazakhstan, à laquelle les États-Unis n'ont assisté qu'en tant qu'observateurs.

«Le secrétaire d'État s'est entretenu aujourd'hui avec le ministre russe des Affaires étrangères, Lavrov, des efforts visant à mettre en place une désescalade du conflit en cours en Syrie», a déclaré vendredi soir la porte-parole du département d'État, Heather Nauert, dans un communiqué.

Les États-Unis avaient salué jeudi avec grande prudence cet accord, disant dans un communiqué «soutenir tout effort qui puisse véritablement réduire la violence en Syrie».

Le mémorandum n'a pas été signé directement par le gouvernement syrien ni par l'opposition

Les États-Unis participent à des négociations de paix séparées sous l'égide de l'ONU à Genève, dans lesquelles les blocages entre le gouvernement et les rebelles syriens ont abouti à une impasse.

Un nouveau cycle de pourparlers doit cependant démarrer ce mois-ci à Genève.

«Le secrétaire (d'État) attend avec impatience de poursuivre les rencontres avec le ministre des Affaires étrangères afin de discuter des rôles respectifs des États-Unis et de la Russie pour apaiser le conflit et appuyer les pourparlers de Genève afin de faire avancer la solution politique», a ajouté Mme Nauert.

La guerre en Syrie a fait plus de 320 000 morts et des millions de déplacés depuis mars 2011.