Le premier ministre britannique David Cameron a décidé d'écourter ses vacances «en raison de la situation en Syrie» et sera de retour à Downing Street mardi, avant de présider une réunion du Conseil de sécurité nationale, a annoncé lundi un porte-parole.

Le chef du gouvernement britannique, qui était en vacances en Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre) et devait rentrer initialement «plus tard dans la semaine», «travaillera depuis Downing Street demain» (mardi), a indiqué le porte-parole à l'AFP.

David Cameron s'est entretenu au téléphone au cours du weekend écoulé avec plusieurs dirigeants, dont les présidents américain Barack Obama et français François Hollande, en vue d'apporter une «réponse sérieuse» à l'attaque chimique présumée près de Damas le 21 août.

Il présidera mercredi une réunion du Conseil de sécurité nationale (National security council, NSC), qui a été convoquée spécialement «en raison de l'urgence des événements en Syrie», a précisé le porte-parole.

Le NSC, qui se réunit toutes les semaines, est composé des 10 principaux ministres du gouvernement britannique. Les plus hauts responsables de l'armée et du renseignement y participent le cas échéant.

Alors que les pays occidentaux étudient des options militaires contre Damas, le premier ministre britannique est pressé par des députés de convoquer le Parlement, en vacances jusqu'au 2 septembre, pour lui soumettre une éventuelle action.

Downing Street n'a pas écarté cette possibilité, tout en indiquant se «réserver la possibilité de passer à l'action très rapidement si nécessaire».

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a quant à lui estimé lundi qu'une action des Occidentaux en Syrie serait possible même sans aval du Conseil de sécurité de l'ONU.

«Est-il possible de répondre à l'usage d'armes chimiques sans unité complète au Conseil de sécurité de l'ONU? Je dirais que oui, sinon bien sûr ce pourrait être impossible de répondre à de telles atrocités, à de tels crimes, et je ne pense pas que ce serait une situation acceptable», a-t-il dit sur la BBC. «Nous avons essayé les autres méthodes, les méthodes diplomatiques, et nous continuerons à les employer, mais elles ont jusqu'ici échoué», a-t-il ajouté.