Un tribunal d'Adana, dans le sud de la Turquie, a inculpé et écroué mardi cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans le double attentat qui a fait 51 morts le 11 mai à Reyhanli, près de la frontière avec la Syrie, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Cette nouvelle série d'incarcérations porte à 12 le nombre de personnes, toutes de nationalité turque, placées en détention dans le cadre de l'enquête ouverte après l'attaque la plus sanglante commise en Turquie depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

Parmi ces cinq nouveaux détenus, figure l'homme arrêté la semaine dernière et identifié par ses initiales M. G., présenté par la police comme l'un des principaux suspects.

Deux véhicules bourrés d'explosifs ont explosé le 11 mai à Reyhanli (sud-est), une petite ville située à huit kilomètres de la frontière syrienne et qui accueille de nombreux réfugiés syriens. L'attentat a fait 51 morts et plus d'une centaine de blessés.

La Turquie a imputé l'attaque à un groupuscule clandestin d'extrême gauche turc lié, selon ses responsables, aux services de renseignement du régime du président syrien Bachar al-Assad, ce que ce dernier a démenti.

La Turquie soutient les rebelles syriens et a appelé au départ du président Bachar al-Assad. Elle accueille sur son sol quelque 400 000 réfugiés syriens.