Vingt-cinq civils ont été tués mardi en Syrie par les tirs des forces armées, dont 17 à Deir Ezzor, ville dans l'est du pays, prise d'assaut par l'armée, selon un nouveau bilan fourni par des militants des Droits de l'Homme.

«Quinze personnes, au moins, ont été tuées dans différents quartiers de Deir Ezzor prise d'assaut par les chars et des véhicules militaires» outre deux autres personnes tuées plus tôt dans la matinée, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), citant des militants sur place.

«Les cadavres sont dans les rues. Des chars se trouvent sur la place al-Hourriya où d'énormes manifestations se sont déroulées», ces dernières semaines, selon la même source qui fait état de «vastes arrestations», dans cette ville située à 430 km au nord-est de Damas.

«Des bruits de tirs retentissent dans plus d'une zone et des tirs ont visé deux hôpitaux», a-t-il affirmé.

Quatre autres personnes ont été tuées, dont un enfant de 13 ans, à Binnech dans la région d'Idleb (nord-ouest) proche de la Turquie, et quatre à Hama (nord), ont indiqué dans un nouveau bilan les militants.

Hama, théâtre de vastes opérations menées par l'armée il y a près de dix jours, fait face à une «pénurie aiguë de produits alimentaires», a ajouté un  militant sur le terrain.

«La situation est insupportable, l'armée est à la périphérie de Hama et empêche toute entrée de produits alimentaires comme les légumes, le pain ou la farine», a affirmé ce militant. Il a souligné que les communications ont été rétablies après sept jours d'interruption et que «le calme y est revenu».

L'agence officielle Sana avait indiqué lundi que des divisions de l'armée syrienne ont commencé à se retirer de cette ville.

«Les divisions de l'armée qui avaient pour mission de ramener le calme à Hama, ont commencé à sortir de la ville. L'armée a pourchassé les groupes terroristes armés qui ont commis des actes de sabotage, divisé la ville et a arrêté un certain nombre d'entre eux», avait indiqué l'agence.