L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé vendredi avoir inspecté 14 sites de production d'armes chimiques en Syrie.

«Le nombre de sites visités et où des activités d'inspection ont été menées s'élève désormais à 14», a annoncé l'OIAC, chargée de superviser la destruction de l'arsenal chimique syrien, dans un communiqué rendu public à La Haye, où se trouve son siège.

Damas a fourni à l'OIAC une liste qui comporte un total de 20 sites. Mais l'OIAC n'a pas donné de chiffre précis, déclarant seulement que «plus de 20 sites» sont concernés par le processus d'inspection en cours.

Mercredi, l'OIAC avait annoncé avoir vérifié onze sites et détruit des équipements de production d'armes chimiques sur six sites.

D'autre part, la Néerlandaise Sigrid Kaag, qui a été nommée mercredi à la tête de la mission conjointe ONU-OIAC, «doit se rendre prochainement à La Haye pour des breffages et des discussions», a indiqué l'OIAC, sans préciser les dates de cette visite.

Sigrid Kaag, sous-secrétaire générale de l'ONU, parle couramment l'arabe et a à son actif une solide connaissance du Proche-Orient.

L'OIAC, qui a obtenu le prix Nobel de la Paix, et l'ONU mènent une mission conjointe en Syrie qui est chargée de détruire l'arsenal chimique syrien d'ici au 30 juin 2014, conformément à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. La mission compte actuellement une soixantaine d'inspecteurs sur place qui ont déjà commencé le démantèlement de cet arsenal.

Jusqu'à présent, la Syrie, qui est officiellement devenue lundi membre de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, a donné satisfaction concernant sa coopération avec les inspecteurs.

L'ONU a souligné la nécessité de respecter les délais du calendrier de destruction de l'arsenal chimique syrien.

Il s'agit de vérifier la liste fournie par Damas de ses armes chimiques, d'identifier les équipements, de détruire les installations de production et de commencer la destruction des armes chimiques de catégorie 3 d'ici le 1er novembre.