Trois civils ont été tués mardi par des tirs des forces de sécurité syriennes, à Rastan (centre) et dans la région de Deraa (sud), a affirmé un militant des droits de l'Homme sous le couvert de l'anonymat.

«Ibrahim Salhoum, a été tué aujourd'hui à Rastan», dans la région de Homs (centre) où l'armée poursuivait ses opérations pour la troisième journée consécutive pour mater la contestation, selon ce militant.

Des tirs à la mitrailleuse sont entendus à Rastan. L'armée poursuivait ses opérations de ratissage dans cette ville, avait indiqué plus tôt le militant.

À Hirak, ville de la région de Deraa, bastion de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad, deux personnes ont été tuées lors de perquisitions menées par les forces de sécurité.

Dans la nuit et à l'aube, «les forces de sécurité ont pénétré à Hirak et procédé à des opérations de ratissage», a indiqué le militant.

Lundi soir, un manifestant, Abdallah Cheikh Sobh, a été tué dans la ville de Hama, à 210 km au nord de Damas. Il avait été touché par des tirs des forces de sécurité lors d'une manifestation nocturne, selon le militant.

Le pouvoir a envoyé ces dernières semaines l'armée dans différentes villes, notamment à Tall Kalakh (150 km au nord-ouest de Damas), Homs (centre), Banias (nord-ouest) et Deraa (sud), foyers de la révolte.

Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, plus de 1100 civils ont été tués et au moins 10 000 personnes ont été interpellées dans le pays depuis le début du mouvement de contestation le 15 mars.