Les manifestations sont dorénavant autorisées en Jordanie sans autorisation préalable du gouvernement, a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur du pays.

La Jordanie est secouée depuis cinq semaines par des démonstrations qui réclament notamment l'abolition de plusieurs entraves à la liberté d'expression et de réunion. Le roi Abdullah II a promis de modifier les lois appropriées.

Un des leaders de l'opposition, Hamza Mansour, qui est affilié aux Frères musulmans, a déclaré mardi que cette décision est un pas dans la bonne direction.

Par ailleurs, quelque 3000 membres importants de la société jordanienne - notamment des parlementaires et des chefs tribaux - ont publié mardi une lettre chargée d'émotion dans laquelle ils renouvellent leur allégeance au roi et louangent ses efforts réformistes.

Des centaines de Bédouins ont toutefois bloqué la principale autoroute au sud de la capitale, Amman, pour réclamer que le gouvernement leur rende des terres agricoles qui leur appartenaient jadis. Le gouvernement est toutefois d'avis que les terres saisies, qui se trouvent près de l'aéroport international, lui appartiennent.

Lundi, le gouvernement jordanien avait promis à des Bédouins issus de l'est du pays de leur rendre leurs terres.