Tour d'horizon des pays où les soulèvements en Égypte et en Tunisie pourraient faire tache d'huile.

Jordanie

Le roi Abdallah II a limogé hier son premier ministre, mais la puissante opposition islamiste a immédiatement critiqué le choix de son remplaçant. «Il semble que le train des réformes ne soit pas encore en marche», a déclaré le Front de l'action islamique. Le nouveau premier ministre, Maarouf Bakhit, a désormais «quelques jours» pour annoncer la composition de son gouvernement, selon le palais, qui compte sur lui pour éviter que les manifestations prennent de l'ampleur.

Syrie

Emboîtant le pas aux Tunisiens et aux Égyptiens, des Syriens ont commencé, sur les réseaux sociaux de l'internet, à appeler à une «journée de la colère» à Damas, les vendredi 4 et samedi 5 février. Plus de 2500 personnes sont devenues adeptes de la page Facebook qui appelle à manifester, mais l'interdiction du réseau social en Syrie complique l'organisation de manifestations par ce moyen.

Cisjordanie

À la surprise générale, l'Autorité palestinienne a annoncé son intention d'organiser «dès que possible» des élections municipales. Depuis 2006, le président et les membres du Parlement sont restés en fonction après l'expiration normale de leurs mandats. Le président Abbas a annulé des élections locales en Cisjordanie, en 2009, parce que son mouvement, le Fatah, risquait de perdre un nombre important de sièges cruciaux.

Yémen

D'autres grandes manifestations doivent se tenir aujourd'hui et demain au pays du président Ali Abdallah Saleh, malgré un appel au dialogue du parti au pouvoir. Dans les dernières semaines, devant la montée du mécontentement populaire, le Yémen a augmenté les salaires, créé un fonds pour l'emploi des diplômés de l'université, étendu la couverture sociale à un demi-million de personnes et réduit l'impôt sur le revenu.