Les 300 milliards de dollars d'allégements fiscaux proposés par le futur président américain Barack Obama dans son plan de relance de l'économie, ont sucité quelques critiques jeudi de la part des sénateurs démocrates, son propre camp.

Jeudi après-midi pendant deux heures, les parlementaires démocrates ont pu poser de nombreuses questions, au cours d'une réunion du groupe démocrate, au futur directeur du Conseil économique national Lawrence Summers, et à David Axelrod, conseiller de Barack Obama.

Mais l'explication de texte des hauts conseillers de M. Obama n'a pas empêché les sénateurs démocrates de se lancer dans l'une des premières escarmouches politiques de l'ère Obama en critiquant notamment la déduction fiscale de 3 000 dollars que le futur président compte accorder aux entreprises qui embauchent.

Le président de la commission budgétaire du Sénat, Kent Conrad, a notamment suggéré en lieu et place de ces cadeaux fiscaux, plus de mesures visant à développer notamment le secteur de l'énergie.

«Un employeur ne va pas embaucher même s'il obtient une déduction fiscale s'il n'y a pas de demande pour le produit», a dit M. Conrad jeudi au cours d'une conférence de presse à l'issue de la réunion.

Il a également remis en cause l'idée de M. Obama et son équipe de transition d'offrir des réductions d'impôts d'environ 1 000 dollars à 95% des ménages américains. «Ces incitations marginales sont d'une efficacité marginale», a-t-il dit.

Pour sa part, le sénateur démocrate John Kerry suggéré de faire figurer dans le plan de relance plus de dispositions en faveur de l'énergie alternative.

Le groupe démocrate doit se réunir de nouveau dimanche pour de nouvelles discussions sur le plan de relance, car plusieurs sénateurs ont d'autres questions à poser, a dit à la presse le leader de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid.