La presse s'attarde samedi sur le dénouement tragique des événements qui ont frappé depuis trois jours la France, oeuvre de terroristes «fanatisés».

«Ils nous avaient déclaré la guerre. Ils ont perdu la bataille. Mais ne baissons pas la garde», lance Thierry Borsa dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, estimant qu'«une société qui donne trop souvent l'impression de ne plus croire en elle-même peur devenir une cible facile pour les extrémistes».

«Ce dénouement ne marque pas (...) la fin de la guerre engagée contre notre pays par des fanatiques», prévient pour sa part Yves Thréard dans Le Figaro.

Selon l'éditorialiste du quotidien conservateur, «des islamistes veulent aujourd'hui assassiner notre pays au cri d'"Allah akbar"», avant d'ajouter qu'«il est urgent d'ouvrir les yeux pour ne rien leur céder, briser leur sombre dessein et rester debout».

Laurent Joffrin dans Libération dresse cet amer constat : «Les tueurs sont des gamins de France». «Ils ont été entraînés, endoctrinés, robotisés par des militants liés aux théâtres d'opération irakien ou syrien. Mais ils sont nés ici, ils ont grandi ici, ils ont été fanatisés ici», ajoute-t-il.

Même constat pour Raymond Couraud dans L'Alsace pour qui «il n'est plus temps de dire que ces gens sont des "gamins paumés", des incompris ou de pauvres êtres stigmatisés.» «Ce sont des soldats de l'islamisme», affirme sans ambages l'éditorialiste alsacien.

«Ces actes barbares sont le fait d'un ennemi intérieur, indétectable», assure de son côté, Pascal Coquis des Dernières Nouvelles d'Alsace, semblables, d'après lui, à «un cancer qui, lentement, sème ses métastases et détruit les tissus».

«C'est bien ce fascisme noir, noir comme le drapeau de l'État islamique, et non quelque résurgence d'un autre temps qui nous menace aujourd'hui», estime Bruno Dive dans Sud-Ouest, tandis que dans La Presse de la Manche, Jean Levallois tient à le répéter : «Nous sommes en guerre».

«Ce sont les donneurs d'ordre, ceux qui manipulent des jeunes sans racines, sans horizon, pour aller tuer et se faire tuer, qu'il faut frapper», conclut-il.