(Lima) Le président péruvien destitué Pedro Castillo, emprisonné depuis le 7 décembre pour « rébellion » et « conspiration », a demandé mercredi lors d’une audience judiciaire en appel sa libération, niant avoir commis des crimes lors de sa tentative d’auto-coup d’État.

« Je demande que la haine cesse et demande ma liberté comme c’est mon juste droit. Je n’ai jamais commis de crime de rébellion », a déclaré M. Castillo, 53 ans, lors d’une audience virtuelle devant un tribunal de la Cour suprême.

Sa défense demande la révocation de la détention provisoire de 18 mois que l’ancien président purge dans une prison située dans une caserne de la police à Lima.  

Le Médiateur de la République, qui a visité l’ex-chef d’État en détention, a annoncé jeudi dernier que ce dernier était détenu dans des conditions légales et qu’il ne souffrait pas de « complications physiques ».

Président radical de gauche élu en 2021, Pedro Castillo a été arrêté après avoir tenté le 7 décembre de dissoudre le Parlement et annoncé vouloir gouverner par décrets, une action qualifiée de « coup d’État » par le Parlement.

Instituteur d’origine rurale, il a gouverné moins d’un an et demi, une période marquée par une profonde crise politique.

De violentes manifestations ont secoué le pays après sa destitution puis son arrestation. Pour tenter d’atténuer la crise, le Parlement a approuvé une avancée des élections générales de 2026 à avril 2024.