(Rio de Janeiro) Le bilan des inondations et glissements de terrain qui ont dévasté la ville brésilienne de Petropolis s’est encore alourdi lundi, avec 176 décès confirmés, dont ceux de 29 enfants, selon la Défense civile.

Le bilan humain devrait s’avérer encore beaucoup plus lourd : 112 personnes étaient toujours portées disparues, a déclaré une source policière à l’AFP, alors que les secouristes fouillaient encore la boue et les ruines des bâtiments.  

La tragédie provoquée par les violents orages du 16 février est la plus meurtrière de l’histoire de cette ville touristique située à 60 km au nord de Rio de Janeiro (sud-est). Le bilan dépasse celui des pluies diluviennes qui avaient fait 171 morts en février 1988.

Moins d’une semaine après la catastrophe, 143 des 176 corps retrouvés ont été identifiés.

Les recherches se poursuivaient lundi, pour le sixième jour de suite, même si les autorités ont reconnu que les chances de retrouver des survivants étaient très minces.

Les rues de Petropolis, ville de 300 000 habitants et ancienne résidence d’été de la Cour impériale du Brésil au 19e siècle, ont été transformées en torrents de boue et des glissements de terrain ont emporté des dizaines de maisons bâties à flanc de colline.

Vendredi, le président Jair Bolsonaro a survolé les zones sinistrées et a déclaré qu’il avait vu des « scènes de guerre ».

Dimanche, le pape François a envoyé ses condoléances « à ceux touchés ces derniers jours par des catastrophes naturelles », citant Petropolis « dévastée ».

Selon la défense civile, 847 personnes ayant dû quitter leur domicile demeurent hébergées dans des structures d’accueil d’urgence, alors que se mettait en œuvre un gros effort de solidarité et que les dons affluaient de tout le Brésil.

Avant la catastrophe de Petropolis, l’été austral avait déjà été particulièrement meurtrier au Brésil, avec des pluies torrentielles dévastatrices dans d’autres régions, principalement les États de Sao Paulo (sud-est), Minas Gerais (sud-est) et Bahia (nord-est).

Dimanche, deux personnes sont mortes lors de violentes tempêtes dans l’État d’Espirito Santo, au nord de celui de Rio de Janeiro.

Selon les scientifiques, ces phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents en raison du changement climatique.