(Mexico) Le Mexique a salué mercredi la réouverture de sa frontière avec les États-Unis, et a voulu rassurer son puissant voisin et premier partenaire économique : la réforme de l’énergie en cours à Mexico ne menace pas leur traité de libre-échange.

Washington a annoncé la réouverture « début novembre » de ses frontières terrestres avec le Canada et le Mexique pour les voyageurs vaccinés contre la COVID-19.

Les États-Unis avaient fermé leurs frontières à partir de mars 2020 au début de la pandémie. Seul le passage de marchandises, de travailleurs ou d’étudiants était autorisé entre le Mexique et les États-Unis.

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a salué une « bonne nouvelle » lors de sa conférence quotidienne : « Nous allons revenir à la normalité à notre frontière nord ».

La réouverture de la frontière va « accélérer la croissance économique dans la région de la frontière nord du Mexique », a ajouté le ministre des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard.

Onzième exportateur mondial de biens, le Mexique est le deuxième fournisseur et le deuxième client des États-Unis. Les deux pays sont liés par un traité de libre-échange régional également signé par le Canada.

Le président Mexique Andres Lopez Manuel Obrador a voulu rassurer les États-Unis en affirmant que son grand projet de réforme du marché de l’énergie ne « contrevenait pas » au traité de libre-échange.

« Au contraire : il s’agit pour le Mexique d’avoir encore plus d’avantages comparatifs, pour attirer davantage d’investissements », a-t-il déclaré.

La réforme constitutionnelle du marché de l’énergie doit renforcer le rôle de l’entreprise d’État Commission fédérale (CFE), surtout en matière de production, a insisté le président.

La CFE doit à terme disposer de 54 % du marché, 46 % revenant au secteur privé.

L’exécutif reproche aux gouvernements antérieurs d’avoir libéralisé le marché de l’énergie, au bénéfice d’entreprises étrangères comme l’Espagnole Iberdrola.

La réforme doit être examinée au Parlement dans les mois qui viennent.