Le bilan provisoire de la rupture d'un barrage minier à Brumadinho, dans le sud-est du Brésil, est passé mercredi de 142 à 150 morts, et 182 personnes sont toujours portées disparues, ont annoncé les autorités.

Au treizième jour de recherches, les pompiers ont précisé que 134 des 150 corps avaient été identifiés.

La majorité des morts et disparus travaillaient dans la mine Corrego do Feijao appartenant au groupe Vale, et beaucoup étaient en train de déjeuner dans la cantine d'entreprise, une des premières structures touchées par la boue.

« Les derniers corps que nous avons retrouvés se trouvaient près du stationnement (de la mine de Vale), des vestiaires et de la station de traitement de minerais », a expliqué lors d'un point presse Pedro Aihara, porte-parole des pompiers.  

« Ce sont des endroits où nous pensions retrouver une quantité considérable de corps et ce fut effectivement le cas. Nous n'avons pu y accéder que récemment parce qu'il a fallu creuser très profondément dans la boue avec de gros engins », a-t-il souligné, ajoutant que près de 400 pompiers restaient mobilisés pour les recherches.

Au-delà du bilan humain, l'ampleur des dégâts environnementaux reste incertaine, en raison de la contamination d'un cours d'eau local, la rivière Paraopeba, à présent teinté de marron.

Vale a indiqué mardi soir avoir installé au total trois barrières antipollution pour tenter de filtrer les sédiments et éviter une plus grande contamination.

La catastrophe, qui s'est produite à proximité de la ville de Brumadinho (39 000 habitants), à 60 km de la capitale régionale Belo Horizonte, a eu lieu seulement trois ans après une tragédie similaire dans les environs, à la mine de Samarco (coentreprise de Vale et de l'australien BHP).

Le désastre de 2015 avait touché la localité de Mariana, avec un nombre de morts (19) moins élevé qu'à Brumadinho. Il avait cependant ravagé l'écosystème local, devenant la pire catastrophe environnementale de l'histoire du Brésil.