Le bilan de la catastrophe de Brumadinho est passé vendredi à 115 morts et 248 disparus, depuis la rupture d'un barrage dans le sud-est du Brésil le 25 janvier, ont annoncé les autorités.

Il y a à l'heure actuelle « 248 disparus, 115 morts et 71 corps identifiés », a déclaré Flavio Godinho, lieutenant-colonel de la Défense civile du Minas Gerais (un grand État minier du sud-est du pays), qui coordonne les secours. Le dernier bilan communiqué jeudi faisait état de 110 morts.

Les télévisions locales ont diffusé ce vendredi une impressionnante série d'images filmées par les caméras de sécurité montrant le moment exact de la rupture du barrage.

Les secours (policiers et pompiers) détiennent ces vidéos depuis le jour de la tragédie, mais avaient décidé de ne pas les divulguer afin de « ne pas provoquer de panique généralisée dans la population » dans les heures suivantes, a affirmé Pedro Aihara, le porte-parole des pompiers du Minas Gerais.

Les images leur ont servi pour analyser la trajectoire des résidus et mieux déterminer les aires de recherches. Au début de la catastrophe, la marée de boue a pu atteindre une vitesse de 70 ou 80 km/h, a-t-il précisé.

La majorité des morts et disparus travaillaient dans la mine Corrego do Feijao appartenant au groupe Vale, et beaucoup étaient en train de déjeuner dans la cantine d'entreprise, une des premières structures touchées par la boue.

La catastrophe, qui s'est produite à proximité de la ville de Brumadinho (39 000 habitants), à 60 km de la capitale régionale Belo Horizonte, a eu lieu seulement trois ans après une tragédie similaire dans les environs, à la mine de Samarco (coentreprise de Vale et de l'australien BHP).

Le désastre de 2015 avait touché la ville de Mariana, avec un nombre de morts (19) moins élevé qu'à Brumadinho. Il avait cependant ravagé l'écosystème local, devenant la pire catastrophe environnementale de l'histoire du Brésil.