Vingt-six agents d'un centre de rétention pour mineurs en Uruguay seront poursuivis pour actes de « torture » sur quatre jeunes, dont la vidéo, largement diffusée, a choqué le pays, a annoncé vendredi à la presse l'avocat d'un des accusés.

Parmi eux, 17 iront d'ores et déjà en détention préventive et neuf autres comparaîtront libres, a expliqué Me Anibal Martinez Chader.

Les faits, survenus en juillet, avaient été filmés et la vidéo, montrant une trentaine de fonctionnaires du centre en train de frapper quatre jeunes s'étant rebellés, avait été largement diffusée dans les médias locaux, provoquant une forte indignation.

La population et la classe politique avaient été notamment choquées de découvrir sur ces images la présence du vice-président du principal syndicat du pays, PIT-CNT, José Luis Lopez, qui est aussi président du syndicat des employés de l'Institut de l'enfant et l'adolescent en Uruguay (INAU), dont dépend le centre de rétention.

M. Lopez est sous le coup d'un licenciement provisoire depuis la révélation de l'affaire.

Les 26 personnes poursuivies risquent de 20 mois à huit ans de prison.

Le centre de rétention, situé à Montevideo, est destiné aux mineurs commettant des infractions.