La guérilla colombienne des FARC a annoncé jeudi, au dernier jour de sa trêve unilatérale, que celle-ci était prolongée, alors que les négociations de paix avec le gouvernement se déroulent dans un climat apaisé par la suspension des bombardements.

«Nous annonçons notre décision de maintenir le cessez-le-feu unilatéral», a annoncé à La Havane, où sont menés les pourparlers, le commandant Carlos Antonio Lozada, un des négociateurs de la guérilla, sans préciser combien de temps durerait cette trêve, qui était d'une durée initiale d'un mois.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), principale rébellion du pays, négocient depuis fin 2012 avec le gouvernement pour trouver une issue au plus vieux conflit armé d'Amérique latine, qui a fait en un demi-siècle quelque 220 000 morts, et provoqué le déplacement de six millions de personnes.

Après un regain de tension il y a quelques mois, les deux parties ont apaisé le climat grâce, d'un côté, au cessez-le-feu appliqué par les FARC depuis le 20 juillet, et de l'autre à la suspension par le gouvernement des bombardements aériens contre la guérilla.

Le président Juan Manuel Santos avait affirmé dès juillet que la trêve des FARC durerait jusqu'au 20 novembre, mais cela n'a jamais été confirmé officiellement par la guérilla.

Gouvernement et rébellion ont aussi annoncé en juillet un accord historique pour une «désescalade» du conflit, qui prévoit une réduction des opérations de l'armée, ouvrant la voie à un véritable cessez-le-feu bilatéral et définitif, pour la première fois depuis l'ouverture des pourparlers de paix.