Environ 90 opposants cubains ont été brièvement arrêtés dimanche pour avoir manifesté avec des masques à l'effigie du président américain Barack Obama, en réponse à la réouverture de l'ambassade des 2 sur l'île communiste, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des policiers en uniforme et d'autres en civil ont arrêté les opposants vers 14h00 locales alors qu'ils s'apprêtaient à rentrer chez eux après avoir participé à une marche de protestation des «Dames en blanc», le groupe le plus connu de l'opposition cubaine, près de l'église de Sainte Rita, dans le quartier de Miramar, à La Havane.

Ils ont été libérés quatre heures et demie plus tard, a indiqué à l'AFP Berta Soler, la dirigeante des Dames en blanc. «J'ai été emmenée au commissariat de police de Alamar», le quartier de l'est de La Havane où elle habite, «je viens de rentrer chez moi avec mon mari (l'opposant) Angel Moya», a-t-elle ajouté par téléphone après sa libération.

Plusieurs opposants portaient des masques à l'effigie d'Obama pour protester contre le processus de rapprochement entre les États-Unis et Cuba lancé en décembre dernier et qui se traduira vendredi prochain par la réouverture officielle de l'ambassade américaine à La Havane par le secrétaire d'État John Kerry.

«Il (Obama) est responsable de ce qui se passe (à Cuba), le gouvernement cubain s'est enhardi avec les négociations» avec Washington, a déclaré l'analyste politique Angel Moya, l'époux de la dirigeante des Dames en Blanc, devant les militants sur la place devant l'église, quelques minutes avant d'être arrêté.

«C'est pour cela que nous portons son masque, pour sa responsabilité», a précisé M. Moya. «Obama doit imposer des conditions au gouvernement cubain pour que cessent les violations des droits de l'homme», a souligné Mme Soler à l'AFP, regrettant que M. Kerry n'ait pas programmé de discussions avec des représentants de la société civile cubaine lors de sa visite.

Selon Berta Soler, le gouvernement communiste de Cuba a réprimé pour le 17e dimanche consécutif la marche des Dames en blanc. Lauréat en 2005 du Prix Sakharov du Parlement européen, ce groupe est devenu en 2010 le seul autorisé à effectuer un rassemblement dans un périmètre défini chaque dimanche à La Havane.

«Il (Obama) est responsable de ce qui se passe (à Cuba), le gouvernement cubain s'est enhardi avec les négociations» avec Washington, a déclaré l'analyste politique Ángel Moya devant les militants sur la place devant l'église, quelques minutes avant d'être arrêté.

«C'est pour cela que nous portons son masque, pour sa responsabilité», a précisé M. Moya, l'époux de la dirigeante des Dames en Blanc, Berta Soler. «Obama doit imposer des conditions au gouvernement cubain pour que cessent les violations des droits de l'homme», a souligné Mme Soler à l'AFP, regrettant que M. Kerry n'ait pas programmé de discussions lors de sa visite avec des représentants de la société civile cubaine.

Selon Mme Soler, le gouvernement communiste de Cuba a réprimé pour le 17e dimanche consécutif la marche des Dames en blanc, le groupe le plus connu de l'opposition cubaine, lauréat en 2005 du Prix Sakharov du Parlement européen.